© Adobe Stock
Une étude réalisée pour CertiNergy, filiale d’Engie, avance des pistes pour accélérer les économies d’énergie dans le bâtiment, qui coïncident avec les mesures annoncées dans le cadre du plan de relance du gouvernement.
Cette étude* analyse les tendances, défis et opportunités du marché de la rénovation énergétique et de la place du Certificat d'économie d'énergie (CEE) en cette période complexe. « Comme beaucoup de secteurs, la rénovation énergétique du bâtiment a été fortement touchée. Les professionnels ont rencontré des difficultés à la reprise des chantiers comme des délais allongés ou encore l'impossibilité de reprendre certains travaux, explique Stéphane Carre, directeur commercial de CertiNergy & Solutions. Cette étude vise à mettre en lumière l'impact de la pandémie sur le secteur mais aussi les pistes d'évolution proposées par les professionnels pour booster les économies d'énergie dans le bâtiment et renforcer le dispositif CEE. »
Une reprise lente, prudence oblige
Suite à la suspension de la très grande majorité des travaux de rénovation de mars à mai 2020, 89% des professionnels ont été impactés par la crise du Covid-19, au niveau de leur activité comme de leur organisation interne. 72% des personnes interrogées estiment avoir subi une baisse de leur activité. De plus, à la reprise des chantiers, plus de la moitié de ces dirigeants de sociétés spécialisées dans les travaux d’installation d’équipements thermiques et de climatisation (48%), de couverture par éléments (39%) ou d’isolation (13%) rencontrent ou ont rencontré des difficultés, principalement matérielles (29%). Près de 56% d'entre eux annoncent un allongement des délais pour terminer les travaux.44 % d'entre eux déplorent également l'impossibilité de reprendre certains travaux.
Néanmoins, les professionnels ont pris les devants face à ces nombreuses difficultés et continuent à garantir la qualité des travaux réalisés pendant cette période compliquée. Ils ont ainsi sensibilisé leurs équipes aux normes en vigueur (40% des personnes sondées), veillé aux équipements des collaborateurs (40%) et renforcé le contrôle et les vérifications en fin de travaux (35%).
Au total, 63% des dirigeants ont pris au moins une mesure pour contourner les différents types de difficulté et assurer le même niveau de prestation à leurs clients pendant la crise.
Renforcer les incitations
49% des particuliers estiment que le principal frein à la rénovation énergétique est son coût. Ce constat révèle l'importance et le rôle moteur des aides financières dans les projets d'économies d'énergie. Près de la moitié des professionnels (42%) estiment ainsi que les opérations « Coup de Pouce » proposées par l'État ont eu un effet positif sur la demande de travaux des particuliers.
Pour relancer le marché de la rénovation énergétique, il apparaît donc que le dispositif CEE mériterait d’être renforcé, que ce soit par un raccourcissement des délais d’obtention de l’aide (83%), une augmentation du nombre de travaux pertinents éligibles (78%), la valorisation de certains travaux qui n’incitent pas suffisamment aujourd’hui (72%) ou encore un renforcement des contrôles sur la qualité des travaux.