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« Une vision pragmatique pour gérer un maximum de situations »

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« Une vision pragmatique pour gérer un maximum de situations »

Alain Maugard, président du Plan recherche et développement amiante (PRDA)

© B. Lévy

Créé le 30 juin 2015 et pour trois ans, le Plan recherche et développement amiante (PRDA), s'inscrit dans l'ensemble des programmes destinés à améliorer la qualité des bâtiments. Il a plus particulièrement pour vocation de favoriser l'émergence, le développement et l'utilisation de solutions innovantes, pour gérer la présence d'amiante dans les bâtiments, au moment des travaux de rénovation ou à la déconstruction. Il opère sur trois champs, la détection, l'enlèvement et le traitement des déchets. Alain Maugard, son président, présente sa méthode de travail.

CTB : Comment le PRDA a-t-il conçu ses travaux ?

Alain Maugard : Il s'agissait, par une vision pragmatique, de susciter des solutions réalistes au problème de l'amiante, dans le cadre strict de la réglementation et pour faciliter son application, de la façon la plus efficace, mais aussi la plus économique possible. La question a été volontairement traitée sur l'ensemble des cas existants, y compris là où il y a doute, pour encourager à l'application des solutions correspondant aux exigences réglementaires.

CTB : Comment avez-vous procédé ?

A.M. : Le PRDA a lancé un appel à manifestations d'intérêt pour recenser des projets innovants. Près de deux cents réponses sont parvenues, parmi lesquelles au moins la moitié à maturité. Mais pour encourager au développement de ces innovations et permettre leur utilisation, il fallait, en quelque sorte, les qualifier. Aussi, la Cevalia [Commission d'évaluation des innovations techniques dans le domaine de la détection et du traitement de l'amiante dans le bâtiment], à vocation nationale, a-t-elle été créée avec la mission de délivrer des avis sur les procédés. Son avis est valable sur l'ensemble du territoire. [lire CTB n °359, p. 16] .

CTB : Quels domaines sont les plus prometteurs ?

A.M. : Je n'en retiendrai que deux à titre d'exemples. D'abord pour le diagnostic. Si précise soit-elle, la méthode de microscopie électronique à transmission analytique (Meta) exige des délais importants, parfois incompatibles avec le chantier, surtout en cas d'urgence. In situ, il est aussi utile de pouvoir rapidement mesurer des variations importantes de présence de fibre. Un procédé est en cours d'étude qui devrait répondre à ces exigences. Autre besoin, l'affinement du diagnostic préalable quand on sait que 80 % des analyses menées, longues et coûteuses, débouchent sur un constat d'absence d'amiante. À partir de l'expérience acquise sur des milliers de chantiers, il s'agit de rendre intelligente une base de données qui devrait permettre, en fonction de certaines caractéristiques de la construction ou de la partie de l'édifice, de prévoir de façon fiable la nécessité ou non de ces analyses incompatibles avec les vicissitudes de chantier.

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