Une station d’épuration compacte et écologique

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Coupe de principe 1. Alimentation boues 2. Vannes 3. Compost 4. Concassé 5. Retour de lixiviats vers la station 6. Complexe d’étanchéité 7. Terre végétaleStation d’épurationLes Jardins Filtrants® Boues 1Les Jardins Filtrants® Boues 2Les Jardins Filtrants® Boues 3Les Jardins Filtrants® Boues 4

Cette installation mixte assure le traitement de l’eau par l’intermédiaire d’un système de filtration par membranes, tandis qu’un réseau de jardins filtrants purifie l’air et traite les boues.

L’ancienne station du SIAL (Syndicat intercommunal d’assainissement des communes de Pecqueuse, Limours, Briis-sous-Forges et Forges-les-Bains), située dans l’Essonne, qui datait d’une quarantaine d’années, était devenue obsolète au regard des normes de la Directive cadre européenne sur l’eau et à la densité de population. « Elle ne traitait ni les phosphores, ni les nitrates, explique Jean-Charles Champagnat, secrétaire du syndicat, et impactait donc négativement le milieu naturel, sa vétusté rendant urgente une opération de réhabilitation ou de reconstruction. »

Traitement des eaux par membranes

C’est finalement la seconde option qui a été choisie. Les responsables retenant, durant leur recherche du process, le principe d’une solution hybride en visitant la station d’épuration d’Honfleur (14). « Au cours de la procédure d’appel d’offres, qui imposait donc un traitement des boues par phytorestauration, les élus ont par ailleurs découvert une nouvelle technologie membranaire (voir encadré) permettant de traiter les eaux usées, celle-ci assurant une très bonne qualité de rejet sur les paramètres physico-chimiques et même bactériologiques », poursuit Jean-Charles Champagnat. Autre avantage : une grande compacité. Un critère important pour ce projet qui impliquait l’acquisition de terrains supplémentaires, face à l’ancienne station d’épuration, « L’extension ne devant pas, en dépit de notre situation privilégiée en campagne, mordre de manière trop importante sur les terrains agricoles ». La nouvelle station, inaugurée en octobre 2011, s’articule autour de trois unités garantissant une capacité de 17 000 équivalents/habitants. Le traitement des eaux usées s’effectue donc par l’intermédiaire d’un bioréacteur à membranes plaque Aqua-RM, celui des micropolluants étant assuré par la simple addition du procédé Carboplus (traitement par absorption sur charbon actif en poudre), sans autre modification de la filière, l’ensemble du process étant abrité dans un bâtiment technique de conception bioclimatique tenant compte de l’orientation des vents dominants et de l’ensoleillement.

Des plantes aussi contre les odeurs

Le Jardin Filtrant, d’une superficie de 50 m2, traite quant à lui l’air vicié en provenance des salles de prétraitrement de la station, avec une capacité de 7 500 m3/h. « Les molécules toxiques sont éliminées par phytorestauration selon trois processus, explique Thierry Jacquet, le président de Phytorestore. Biodégradées par l’action des micro-organismes fixés sur le substrat et les racines, piégées et séquestrées sous des formes non-biodisponibles et donc non-toxiques, ou rendues mobiles par une irrigation forcée du substrat de plantation permettant le traitement par phytolixivation des polluants solubles. »

Les boues issues du procédé membranaire (800 à 1 000 kg de matières solides/jour) « qui présentent comme particularité d’être plus chargées que celles issues d’un clarificateur », ajoute Thierry Jacquet sont, quant à elles, traitées par quatre filtres plantés, alimentés en parallèle, d’une surface totale de 4 600 m2.

L’ensemble du process de phytorestauration, parfaitement respectueux de l’environnement, permet de réduire le volume des boues et d’atteindre une siccité de 30 %, celles-ci pouvant à terme être valorisées en composte après le curage. Autre particularité : la présence d’un traitement tertiaire. « Quelque 20 % des eaux de rejets ne vont pas directement dans le milieu naturel, mais passent par l’intermédiaire de deux bassins filtrants l’eau », explique Jean-Charles Champagnat. L’idée était de réhabiliter l’ancien site de la station, en conservant notamment les fondations du clarificateur transformé en bassin d’agrément, en créant un parcours de l’eau.

Cette partie, accessible au public, est devenue le jardin de la biodiversité dans lequel ont été plantées une vingtaine d’essences d’arbres différentes, ainsi que certaines plantes comestibles (menthe, oseille, origan).

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