Destinée au marché de l'habitat, neuf ou ancien, cette nouvelle solution ITE avec isolant en liège et sous-enduit à la chaux bénéficie d'un agrément technique européen.
© Weber
De nouveaux systèmes constructifs participent à la diffusion des matériaux biosourcés dans tous les types de bâtiments, neufs et anciens.
Bien que sous-représentés sur cette édition du salon Batimat, les isolants biosourcés comptent de multiples déclinaisons d’origine végétale ou animale. Les produits à base de fibre de bois occupent la première place d’un marché historiquement tourné vers les constructions écologiques qui tend aujourd’hui à s’ouvrir sur des bâtiments plus traditionnels, tant dans l’habitat, que le tertiaire. Ils sont rejoints par les isolants en chanvre, lin, liège, ouate de cellulose, textile recyclé et par les produits à base de laine de mouton ou de plumes dont l’utilisation demeure toutefois marginale. Fabriqués à partir de ressources renouvelables ou recyclées, faiblement adjuvantés, ils bénéficient d’une qualité environnementale que confirment leur faible empreinte carbone et leur énergie grise. Dotées de performances équivalentes à celles des matériaux isolants traditionnels, ils se caractérisent par une bonne perméabilité à la vapeur d’eau adaptée à la construction bois et au bâti ancien. Les produits les plus denses permettent en outre de renforcer l’inertie thermique des parois et d’améliorer notamment le confort d’été.
De multiples solutions disponibles
Avec le temps, l'offre des fabricants s'est adaptée aux différentes configurations d'isolation (parois verticales, planchers, combles ou rampants) avec des conditionnements en vrac destinés à être soufflés ou insufflés, en rouleaux ou panneaux semi-rigides à rigides. Des fabricants comme BioFib ont cherché à associer plusieurs fibres végétales entre elles afin de réduire l'écart de prix entre les produits biosourcés et les isolants traditionnels. Des solutions tout en un ont parallèlement été développées pour répondre aux spécificités des chantiers de rénovation comme de l'isolation par l'extérieur, et faciliter le travail des poseurs, notamment chez Gutex.
Autre nouveauté, le système Webertherm XM Na-tura de Weber, développé pour l'ITE sur habitat neuf ou ancien, intègre un isolant en panneaux de liège, un sous-enduit à la chaux aérienne et un large choix de finitions. Sa pose par collage ou calage-chevillage demeure traditionnelle tandis que le produit bénéficie d'un agrément technique européen. D'autres innovations concernent enfin des matériaux à isolation répartie. Citons notamment le béton de miscanthus, développé par Ciments Calcia et Al-kern, et le Naturbloc Bois de chez Alkern. Faisant l'objet d'un avis technique, ce dernier est un parpaing porteur de 20 cm d'épaisseur fabriqué à partir de copeaux de bois issus du recyclage et destiné au domaine de la maison individuelle et du petit collectif jusqu'à R+ 2.
Sous avis technique, le nouveau parpaing Naturbloc Bois de Alkern fait l'objet d'une pose maçonnée traditionnelle.©Alkern