© Doc. Philips Lighting
Pendant longtemps, la gestion de l’éclairage a constitué un atout pour améliorer le confort et l’ergonomie visuelle. Les exigences de la RT 2012 la rendent indispensable, mais pas obligatoire. Pourtant, de nombreux outils (allumage et extinction automatiques, variation, détection de mouvement ou de la lumière du jour) permettent des performances accrues.
Qualité de l’éclairage améliorée, réduction des consommations et du coût global de l’installation : les systèmes de contrôle de l’éclairage, de la simple variation jusqu’à la gestion centralisée, apportent des solutions de gestion efficaces et performantes.
La régulation de l’éclairage commence par la variation, en remplaçant les interrupteurs par des boutons-poussoirs ou une télécommande. Cette dernière constitue une alternative aux interrupteurs et est particulièrement appréciée dans les salles de réunion dans lesquelles le besoin en lumière change en fonction des tâches à réaliser et suivant les utilisateurs. Un récepteur encastré dans le plafond et un boîtier de commande mobile ou fixé au mur peuvent assurer les commandes d’allumage et de gradation. Un simple système de variation simple, qui génère déjà 30 % d’économies.
Pilotage
Viennent ensuite les détecteurs de présence et de mouvement. Bien qu’on les ait longtemps confondus, ces deux systèmes diffèrent : le premier détecte la présence d’une personne, qu’elle bouge ou pas, tandis que le second s’éteint si la personne reste par exemple assise à son bureau, sans bouger.
Enfin, les détecteurs de lumière du jour, ou « de luminosité », permettent de mesurer le niveau de lumière du jour et d’allumer et de réguler (avec variation) l’éclairage artificiel en fonction de ces apports naturels.
Les plafonds ou les murs se sont affranchis de « verrues » disgracieuses : les interrupteurs basiques peuvent intégrer des détecteurs, rendant ainsi les capteurs invisibles et sans qu’il soit nécessaire de modifier le câblage. Christophe Bresson, directeur de la communication de Philips Lighting, explique qu’aujourd’hui, « l’éclairage peut être relié au bus des régulateurs CVC [chauffage, ventilation, climatisation], voire des volets roulants, à l’instar de la solution de pilotage d’éclairage Light Balancing développée conjointement par Philips et Somfy. Ce dispositif connecté agit simultanément sur les protections solaires en façade et sur les sources lumineuses dans le bureau avec un double objectif : garantir un confort lumineux ambiant optimal et minimiser l’impact énergétique des bâtiments. L’utilisation est simple : les contrôles de l’éclairage sont placés à proximité de l’utilisateur et le dispositif de pilotage est intégré au mobilier. »
Détection de présence et de lumière du jour associée à la gradation
Le corps humain émet un rayonnement thermique dont la longueur d’onde est fonction de sa température. Ce rayonnement se situe dans la bande infrarouge et est détecté par des capteurs qui déclenchent l’allumage ou l’extinction de l’éclairage, en répondant à la température et au mouvement du corps dans la zone de détection. Pour cela, encore faut-il installer les capteurs aux bons emplacements. Ainsi, Theben précise « qu’il importe de tenir compte du mode d’utilisation des locaux. Par exemple, pour la détection de personnes assises, un montage au plafond est recommandé de façon à couvrir une zone de 360° ».
Les détecteurs de mouvement fonctionnent sur le même principe, mais sont sensibles au déplacement. Le fabricant précise que « pour les personnes [il est possible de détecter la circulation de véhicules, ndlr], on utilisera un montage mural présentant une zone de détection de 180°, ou des modèles pour montage au plafond présentant des zones à longue portée ». Dans les deux cas, il est préférable de choisir des détecteurs utilisant une temporisation, c’est-à-dire qui abaissent progressivement le niveau d’éclairement s’il n’y a plus de mouvement dans l’espace considéré, ce qui évite de plonger la pièce brutalement dans le noir. Un faible niveau d’éclairement (éclairage de veille) peut ainsi être conservé, conformément à l’arrêté du 1er août 2006 relatif à l’accessibilité des personnes handicapées dans les établissements recevant du public. Celui-ci stipule que « lorsque la durée de fonctionnement d’un système d’éclairage est temporisée, l’extinction doit être progressive ».
Le capteur peut commander un ou plusieurs appareils, être raccordé à un système de gestion centralisée par une interface de communication afin de gérer plusieurs espaces, ou piloter plusieurs fonctions. Souvent, les détecteurs de mouvement associent également la fonction détection de lumière du jour, comme avec la cellule Touch DIM Sensor (Osram), intégrée dans la gamme des QTi Dali qui offre des solutions de contrôle de l’éclairage sans faire appel à un contrôleur externe.
Ces systèmes peuvent comporter une fonction qui permet également de garantir un niveau d’éclairement constant sur la zone à éclairer, quelles que soient les variations de la lumière naturelle. La combinaison des deux dernières solutions (détection de mouvement et cellule photoélectrique) peut alors conduire à une économie d’énergie de l’ordre de 60 %.
Réglage préprogrammé
LuxSense (Philips), par exemple, propose la régulation de l’éclairage en fonction de la lumière du jour pour les luminaires équipés d’un ballast Philips HF-R 1-10 V. Le capteur mesure la lumière réfléchie provenant de la surface inférieure. Il atténue le flux de la lampe, lorsque le niveau d’éclairement dépasse la valeur de référence définie lors de la mise en service. Un clip permet de fixer directement le capteur sur la lampe.
Dans le neuf, l’offre de luminaires disposant de détecteurs intégrés est généreuse. En effet, nombreux sont les fabricants qui mettent sur le marché des appareils équipés de dispositifs de détection. À l’instar de Trilux, avec son produit Neximo, un lampadaire led pour l’éclairage des bureaux à répartition directe-indirecte doté de détecteurs de mouvement et de lumière du jour, ainsi que d’un système de variation. C’est également le cas de iGuzzini, avec les luminaires Action et iPlan LED, qui intègrent des détecteurs de présence.
Non seulement ces systèmes présentent des gisements d’économies importants, mais ils offrent une qualité d’éclairage et un confort améliorés. Cela, en particulier avec la possibilité de maintenir un niveau d’éclairement constant, grâce à un réglage préprogrammé.
Fabricant | Produit | Installation | Technologie | Détection de présence / mouvement | Détection de la lumière du jour | Variation / temporisation | Programmation | Domaines d’application | Commentaires | |
B.E.G. | Luxomat PD9-M-1C-SDB | Faux plafond | Infrarouge | 360° Ø10 m H 2,50 m | Oui | Non | Non | Salles de bains, hôpitaux | Hygiène (pas de contact), état du patient (pas la force d’appuyer sur un bouton) | |
Luxomat PD4-M-TRIO-DALI | Faux plafond | Infrarouge | 360° Ø24 m (6,40 m assis) H 2,50 m | Oui | Oui | Non | Salles de classe | 2 sorties Dali côté fenêtre/ côté couloir 1 sortie TOR pour enclenchement tableau | ||
Luxomat PD4-M-C-DIM-FP | Faux plafond | Infrarouge | 2 x 40 m (transversale) 2 x 20 m (axiale) H 2,50 m | Oui | Oui | Oui | Circulations | 1 entrée 1-10V sur ballast analogique | ||
Havells Sylvania | Détecteur encastré PIR | Encastré dans le plafond | Infrarouge | Temporisation ajustable (10 s. à 99 min.) | Mode marche/arrêt via la détection du niveau de lux | Variation selon le niveau de lumière possible | Oui + activation de scénarios | Bureaux | Reste actif jusqu’à ce que l’occupant ne soit plus détecté. Permet de contrôler jusqu’à 10 ballasts HF et 1-10V ou 20 ballasts Dali | |
Détecteur mural HF | En saillie murale | Hyperfréquence | Zone de détection de 6 m x 30 m à une hauteur de montage de 2,8 m | Mode marche/arrêt via la détection du niveau d’éclairement | Variation selon le niveau de lumière possible (appareillage et luminaire utilisé) | Couloirs | Version IP66 | |||
Occupation et lumière du jour | Cellule 312 | Intégré au luminaire | Détection de présence et de luminosité | Pilotage par télécommande 303 | Nécessite une programmation | Permet d’optimiser l’éclairage et d’améliorer les performances énergétiques de l’installation | ||||
Legrand | ECO1 et ECO2 | Encastré, faux plafond, ou en saillie | Double technologie (infrarouge + ultrasons) | Surface détection : de 15 m² à 90 m² en fonction de l’usage | Allumage et extinction automatiques en fonction de la lumière du jour | Gradation 1.10V ou Dali | Hôpitaux, bureaux, écoles, commerces | Économies de 40 à 55 % | ||
Pilotage local | Encastré, plafond, ou saillie | Double technologie (infrarouge + ultrasons) | Allumage et extinction en fonction de la présence et de la lumière du jour | Possibilité de créer des scénarios | Possibilité de programmation horaire avec des inters horaires ou avec l’écran tactile | |||||
Osram | Touch Dim Sensor | Cellule autonome pour faux plafond | Lumière du jour et de présence | Temporisation 15 min. | Bureaux | Associée aux ballasts électroniques QTI Dali | ||||
LS/PD Multi 3 Cl | Cellule encastrable faux plafond | Orientable 30° dans toutes les directions | 6 m² | Bureaux, couloirs, salles de classe, escaliers | ||||||
High Bay | Cellule pour hauts plafonds (4 à 10 m) | 3 à 10 m pour les personnes | Détecteur de mouvement de grande hauteur | Délai d’extinction de 30 s. à 20 min. | Halls sportifs, entrepôts, usines | Jusqu’à 35 % d’économies d’énergie | ||||
Philips | Luxsense | Hauteurs de plafond moyennes comprises entre 2,5 et 3 m | Connecté à l’entrée de commande 1-10 V | Régule l’éclairage en fonction de la lumière du jour | La sensibilité du détecteur peut être réglée sur une échelle de 1/3 à 3 | Allumage, extinction et gradation des luminaires selon la détection de présence et les apports de lumière naturelle | Bureaux | Intégré aux luminaires équipés de BE Philips Hint | ||
OccuSwitch DALI | Détecteur de mouvement, cellule photoélectrique et récepteur Infrarouge | La dernière version GTB, LRM2090/10, dispose d’une interface Dali pour être reliée à une GTB | Bureaux | La version basique LRM2070/10 dispose de deux sorties correspondant aux deux circuits fenêtre et couloir et ne nécessite aucune mise en service (plug and play). | ||||||
OccuSwitch sans fil | Cellule sans fil | Permet de piloter une surface comprise entre 20 et 25 m² | Minuteur intelligent permettant d’étendre la temporisation de 5 % si un mouvement est détecté peu après l’extinction, si la zone est toujours utilisée alors que le mouvement est très faible | Bureaux, établissements scolaires, sanitaires, locaux de stockage | ||||||
Schneider | Argus | Encastré, au mur, en ambiance | Infrarouge | 110° à 360° en fonction des cas d’utilisation | Oui | Oui | Oui, par un interrupteur horaire | Parking, bureaux | ||
Interrupteur horaire | En tableau électrique | Non | Non | Détecte la localisation géographique et en fonction allume ou éteint l’éclairage associé | Parking, bureaux, éclairage public | |||||
Interrupteur crépusculaire | En tableau électrique et en ambiance | Oui | Non | Détecte les lux à l’extérieur du bâtiment et renvoie le signal sur un appareil modulaire | Parking, bureaux, éclairage public | Sur l’appareil, l’installateur entre les plages horaires L’interrupteur enclenche l’éclairage en fonction de la quantité de lux détectée | ||||
Theben | theMova | Montage au plafond | Oui | Zone de détection circulaire 360° (jusqu‘à 64 m) | Oui | Temporisation à l‘enclenchement et temporisation à l‘extinction réglables avec la télécommande | Valeur de commutation de la luminosité réglable, fonction d‘apprentissage, avec télécommande | Intérieur, tout type de bâtiment | Mode test pour vérifier le fonctionnement et la zone de détection | |
thePrema | Montage dans le plafond dans un boîtier encastré, | Passif-infrarouge | Détecteur de présence pour zone de détection carrée 360° (jusqu‘à 100 m²). Surveillance de local avec détection de mouvement sélective | Valeur de commutation de la luminosité réglable | Réduction de la temporisation à l‘extinction en cas de présence non prolongée (présence transitoire) | Intérieur, tout type de bâtiment | Fonctionnement commutable en mode automatique ou semi-automatique | |||
PresenceLight 180 | Montage mural | Infrarouge | Zone de détection de 180° | Oui | La temporisation automatique s’adapte au comportement de l’utilisateur | Commande d’éclairage avec seuil de luminosité et temporisation automatique | Intérieur, tout type de bâtiment | Fonction impulsions pour minuterie d’escalier | ||
Wago | Détecteur de présence et luminosité Dali 2 360° | Encastré au plafond, en saillie, dans un pot, intégré au luminaire | Infrarouge passif | Présence : 2,5 m | Mesure par réflexion de la luminosité mixte (naturelle/artificielle) | Non intégrée, réalisée par le contrôleur Wago-I/O-System | Non intégrée, réalisée par le contrôleur Wago-I/O-System | Circulations, bureaux, écoles, commerces, halls d’accueil, etc. | Sert également de récepteur pour télécommandes infrarouges pour bureaux et salles de réunion. | |
Borne d’interface Dali multimaître | Sur rail DIN | NC | NC | Gestion de scènes, niveau de gradation | Configurateur graphique mode en ligne ou hors ligne | Tertiaire et industriel | Totalisateur d’heures de fonctionnement, rodage des sources fluorescentes, connecteur débrochable, identification des équipements Dali physique ou par code barre |
Tableau non exhaustif réalisé en fonction de la base Batiproduits et des réponses des fabricants