© OBM Construction
Comment anticiper la problématique d’inoccupation des locaux scolaires ? Grâce à un bâtiment intégrant cette hypothèse dès la conception. Explications.
Livré l’été dernier par OBM Construction pour le conseil départemental de Loire-Atlantique, le collège de Pontchâteau, construit avec un système de poteaux-poutres métalliques et de murs manteaux à ossature bois, a été conçu pour s’adapter à une variation de ses effectifs au cours de son cycle de vie. « Sa modularité était la condition principale de notre cahier des charges, résume Pierre-Olivier Fore, chef de projet au sein de l’entreprise de construction. Le bâtiment comporte 24 divisions, mais a été étudié pour en compter 20 ou bien 28. » Concrètement, la solution technique réside dans l’adjonction au bâtiment principal d’une unité en R+1 de quatre salles, totalement autonome en termes de structure et de réseaux.
Un appendice déplaçable
Si ce module de de 360 m² (2 salles banalisés de 57m² + 2 salles de sciences de 93m² + deux portions de couloirs) venait à être inoccupé, il suffirait de le déplacer pour désengorger par exemple un autre établissement scolaire du département, puisqu’il est conçu pour être facilement « pluggable ». « Son démontage et sa transférabilité ont d’ailleurs été testés en conditions réelles puisque nous avons construit en atelier un prototype de deux classes et un couloir, que nous avons ensuite désassemblé puis acheminé sur le chantier, où il a été remonté pour procéder à des tests d’acoustique et d’étanchéité à l’air », précise le chef de projet. Ce principe de modularité, qui a conduit le maître d’ouvrage à faire construire plusieurs collèges avec un cahier des charges similaire, devrait lui permettre de réaliser des économies d’échelle sur ses consommations énergétiques et sur le coût humain de l’entretien et de la maintenance d’espaces inoccupés, même si la charge financière du démontage devra être mise en balance avec les gains attendus. Le collège ne changera donc pas de configuration à chaque rentrée, mais sans doute une à deux fois pendant sa durée de vie…