Régulateur des eaux de pluies, ce système de dalles végétalisées emboîtables réintroduit la nature sur une étanchéité de toiture, en milieu urbain.
Conçue par Ecovégétal à destination des toitures horizontales ou inclinées, les dalles Ecosedum sont précultivées avec des végétaux de petit développement. De 33,3 x 33,3 x 3 cm, elles sont pré-assemblées par 12 pour former des plaques de 1,35 m2 qui se posent facilement et rapidement sur une étanchéité antiracines. Ce système régule les eaux de pluies en retenant de 50 à 100 % des précipitations et évite l’engorgement des canalisations d’eaux pluviales lors de violents orages. Il maintient l’étanchéité contre les dégradations chimiques ou atmosphériques (grêle…). Par son effet tampon, la couche végétale régule les écarts de températures et contribue à l’isolation phonique en atténuant les bruits d’impact de la pluie ou de la grêle.
Les dalles sont constituées d’un « bac alvéolé » en polyéthylène basse densité recyclé de couleur noire résistant aux UV, au gel, aux hydrocarbures, aux solvants et à la neige. Chaque bac est muni, sur ses quatre faces, de fixations par des tenons et mortaises clipables qui bloquent les dalles entre elles, tout en renforçant leur stabilité (résistance à un effort de 600 daN/m en cisaillement). Il reçoit une couche végétative de 3 à 4 cm d’épaisseur (après tassement). Ce substrat est composé d’un mélange de matières minérales (au moins 50 % de pouzzolane), de matières organiques (compost) et de sedums à grand pouvoir colonisateur qui résistent à la pollution et à des conditions extrêmes de sécheresse ou de vents. Bulbes ou petits iris peuvent être ajoutés à la demande. L’entretien est quasi inexistant avec ces plantes qui ne réclament ni tonte, ni arrosage obligatoire. Pour tous projets à la demande ou pour des surfaces importantes à végétaliser, il est conseillé un temps de mise en culture de 9 à 12 mois.
Une barrière antiracines indispensable
Les dalles se posent sur un complexe multicouche comportant une étanchéité, un support drainant et une couche filtrante. Compte tenu de leur faible poids – de 35 à 40 kg/m2 à saturation en eau, selon le drainage employé – ce système peut être mis en œuvre sur tous les éléments porteurs en béton, tôles d’acier nervuré, bois et dérivés… Elles se posent sur différents types de membranes d’étanchéité bitumineuse traitées antiracines, PVC ou caoutchouc, conformes au normes en vigueur (DTU 43.1). En réhabilitation de toiture existante végétalisée, il est indispensable de vérifier la présence d’une membrane antiracines. Dans le cas contraire, il est impératif de rajouter une couche antiracines ou de refaire l’étanchéité de la couverture. Les plantes vivaces sélectionnées ne supportant pas un excès d’humidité, le système de drainage doit assurer l’écoulement et l’évacuation des eaux. Selon les limites de charges acceptables par le support, la couche drainante de 5 à 6 cm (pente < 3 %) ou de 3 à 4 cm (pente > 3 %) est constituée de graviers, agrégats minéraux, géotextile de drainage, plaques de polystyrène alvéolées ou bacs de drainage et de rétention d’eau. En géotextile non tissé de 180 g/m2, la couche filtrante retient les particules de substrat et évite le colmatage de la couche de drainage. N’exigeant aucune connaissance horticole, la mise en œuvre des plaques végétalisées s’effectue à raison de 50 à 100 m2 par jour et par personne, quelle que soit la saison, sauf en période de gel.