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Technique Un chantier manifeste pour l'entreprise générale

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Technique Un chantier manifeste pour l'entreprise générale

La stabilité provisoire de la structure tubulaire a nécessité 620 tonnes de tours.

Quitte à démentir le proverbe, Demathieu & Bard prouve l'existence du prophète en son pays. A deux kilomètres de son siège social de Montigny-lès-Metz, le major des indépendants du BTP dans l'Est apporte la démonstration sur deux registres : celui de l'entreprise générale et celui du spécialiste du béton.

Directeur du chantier depuis la fin 2006, Antoine Rodriguez résume sa fonction en une formule : « Connaître les lots des corps d'état secondaires aussi bien que les siens propres ». A la tête des 200 personnes mobilisées pour le gros œuvre, mais aussi à l'interface entre les 35 lots, le chef d'orchestre des travaux, souvent décrits comme « la première œuvre d'art du musée », incarne d'abord un esprit : « Face à des difficultés qui auraient pu entraîner des blocages, nous avons toujours privilégié l'aboutissement du projet », rappelle François Wagner, qui dirige l'activité bâtiment de Demathieu & Bard pour le Grand Est. Le travail de coordination a commencé dès la phase de conception, avec les bureaux d'études chargés de la structure, de la synthèse et de la méthode. Il s'est poursuivi jusqu'à la fin du chantier au début 2010, grâce à la quinzaine de cadres rassemblés autour d'Antoine Rodriguez.

Exercice d'équilibriste

Dans son propre lot, l'entreprise générale a réussi ce que le directeur du chantier appelle un « exercice d'équilibriste » entre deux familles de compétences empruntées au bâtiment et aux TP. Pour le diamètre des ferraillages atteignant jusqu'à 50 mm et pour la résistance du béton - souvent calculée à C 50 et C 60 au lieu d'une valeur habituelle de C 25 pour le bâtiment - les trois galeries ont mobilisé les spécialistes des ouvrages d'art, incarnés sur le chantier par Jean-Paul Batsch, directeur de travaux. Mais la nécessité d'anticiper les percements nécessaires aux lots techniques, après validation par le bureau d'études structures, a entraîné des exigences de précision et d'anticipation inconnues dans les TP. Ce regard d'orfèvre a incombé à Pierre Maître, directeur de travaux chargé des lots techniques.

L'espace généreux offert par l'ancien site du Sernam a heureusement facilité l'approvisionnement du chantier. De même, pour piloter les travaux de fondations, les spécialistes des ouvrages d'art de Demathieu & Bard ont bénéficié d'un sol plutôt favorable à l'ancrage des 405 pieux, dont 100 dédiés à l'étaiement, sur une profondeur de 11 à 13 m : vieille de 150 ans, la couche de 4 m de remblai présente de bonnes qualités mécaniques. L'absence d'aléa archéologique a également facilité la première phase des travaux.

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