En bloquant les saletés dès l’entrée, ces tapis préservent les sols avoisinants et les équipements de l’immeuble. Antidérapants, ils favorisent la prévention des accidents.
Dans une entreprise ou autre lieu recevant du public, la première impression est souvent donnée par le tapis d’entrée, il y a donc souvent intérêt à soigner ce détail et dans certains cas, en le personnalisant avec un logo. Un tapis antisalissure aux couleurs de l’entreprise donne une image de propreté, de confort et d’accueil.
Au-delà de ces considérations de marketing, le tapis d’accueil est un système qui assure une propreté maximale des sols, la sécurité contre les risques de glissance des personnes en particulier les jours de pluie. L’objectif principal d’un tapis de propreté est d’empêcher la saleté d’entrer et de limiter les conséquences d’un trafic entre l’extérieur et l’intérieur d’un bâtiment.
L’Europe du Nord a pleinement pris conscience de l’intérêt de ces tapis techniques pour préserver les sols des bâtiments, mais aussi pour des raisons de propreté, d’hygiène et de sécurité. De ce côté-là, la France se révèle encore à la traîne en la matière, mais commence à montrer de l’intérêt pour ces tapis très techniques.
Dans les faits et sur le plan économique, l’utilité d’un tapis de propreté n’est plus à démontrer. La présence d’un tapis de propreté limite de manière significative l’entretien des sols, des locaux et se révèle un plus pour l’environnement, puisqu’il réduit les besoins en eau et en détergent. La présence d’un système de propreté génère une économie d’environ 65 % sur les coûts d’entretien des sols. Pour mieux comprendre l’intérêt d’un tel système, détaillons brièvement la composition de son coût global sur une durée d’utilisation de sept ans.
Ce coût est structuré de la manière suivante : 10 % pour la fourniture et la pose des produits, 4 % destinés aux petites réparations et 86 % pour l’entretien et la maintenance. Sept ans correspondant à la durée moyenne de son utilisation, les causes de son remplacement sont variables : obsolescence du logo ou du dessin, poinçonnement et usure du tapis notamment. Si le lieu le plus naturel pour installer un tapis de propreté est l’entrée d’un immeuble, il y a aussi d’autres endroits qui sont adaptés pour un usage de ce type de produit : ce sont les zones d’ascenseurs, des machines à café, d’accueil et même des machines en atelier. Lorsqu’un projet d’installation de systèmes de propreté est envisagé, il y a lieu de commencer par identifier toutes les zones à protéger dans le bâtiment.
Réduction des salissures et confort des usagers
L’efficacité d’un tapis de protection peut se mesurer en fonction de la longueur de tapis et du nombre de pas que l’on fait sur ce tapis. Il faut avoir fait sept ou huit pas sur le tapis pour avoir « nettoyé » ses semelles. Par conséquent deux ou trois pas sur un tapis de deux mètres de long dans le sens de la circulation éliminent 60 % d’humidité (eau et solvant), cinq pas sur un tapis de quatre mètres de long permettent d’absorber 70 % des salissures et huit pas sur un tapis de six mètres de long éliminent 90 % des salissures. Plus la zone est longue, plus elle est efficace, les semelles ne transportent plus d’eau, ni de solvant et il n’y a plus d’effet électrostatique. Pour arrêter tous les types de salissures rencontrées dans toutes les zones d’accueil présentant un trafic intensif, aussi bien piétonnier que sur roues (valises, fauteuils roulants), le système de nettoyage doit éviter l’usure prématurée des sols souples ou l’abrasion et les rayures des sols durs, tout en absorbant l’humidité des semelles. Utilisant des tapis de compositions parfois différentes, le système est constitué de trois zones consécutives ayant chacune un rôle spécifique à traiter. La première gratte, la deuxième gratte et absorbe, et la troisième assure la finition du nettoyage.
Positionnée à l’extérieur sous abri ou à l’intérieur, la zone 1 est la barrière de propreté qui capte les salissures grossières provenant de l’extérieur telles que les graviers ou le sable accumulés sous la semelle de la chaussure, ainsi que les salissures fines et l’humidité. Ces différentes saletés tombent dans le décaissé de fosse dans lequel le tapis épais de 2 ou 3 centimètres est inséré, afin d’éviter les différences de niveau du sol. Formant réservoir, cette fosse est régulièrement vidée : cette tâche est facilitée lorsque le tapis est enroulable.
Placé dans la continuité du tapis préliminaire, le tapis de la zone 2 apporte une protection complémentaire à l’intérieur du bâtiment en piégeant les particules plus fines. Comme en zone 1, le tapis installé dans un décaissé de fosse, peut être enroulable pour être efficace plus longtemps et pour espacer les fréquences d’entretien. Dans ces deux zones, on trouvera différents types de produits rigides ou souples.
Les tapis rigides sont composés de profils gratte-pieds en aluminium ou en laiton, en alternance avec des bandes essuie-pieds en caoutchouc ou en textile robuste à base de fibres nylon en polyamide. Le polyamide résiste au feu, à l’humidité, aux produits chimiques et sa couleur ne se défraîchit pas dans le temps. Il est préféré pour ces tapis techniques au polyester moins résistant au feu, à la laine qui est sensible aux taches, ou au coco qui n’est pas très résistant dans le temps. Les bandes sont ensuite assemblées entre elles par des broches en acier inoxydable pour constituer un tapis rigide ou par des câbles en acier pour réaliser un tapis enroulable. Cette constitution offre des espaces entre les bandes qui permettent l’évacuation des liquides et le drainage dans la fosse. Les tapis souples sont constitués de fibres continues en polyamide, intachables et résistantes aux rayons UV, montées sur un dossier avec un envers en PVC ou en latex. Dans les régions de montagne ou dans les sites très humides, le revêtement de la zone 1 peut être un caillebottis ajouré en caoutchouc.
En zone 3, le tapis doit préserver les performances et l’apparence des sols en place, il a le rôle d’absorber l’humidité et de bloquer des microsaletés résiduelles. On trouvera fréquemment des tapis majoritairement en velours tufté ou des tapis en fibres polyamide, lavables en machines et à poser sur sol fini.
La société Forbo propose un tapis souple de propreté contribuant à la protection de l’environnement. L’apparence et le toucher de ce tapis ne peuvent faire deviner que les fibres et la sous-couche sont réalisées à partir de matériaux recyclés. Tous ces produits devant répondre aux réglementations relatives aux types de bâtiments et lieux où ils sont mis en place. Ils sont pratiquement tous concernés par la réglementation au feu, soit à l’Euroclasse de réaction au feu Bfl-S1 ou Csl-S1 avec faible production de fumée, soit au classement de réaction au feu M3 moyennement inflammable, courant pour les revêtements de sol.
Concernant le classement d’usage des revêtements de protection, un seul pour l’instant est présenté avec un classement Upec (U3 P3), d’autres ont la classe C33 pour un usage commercial élevé.
Tableau des fabricants