Système clés en main de façade légère ITI/ITE

Ce système de façade proposé par Isover et Placo ne revendique pas intrinsèquement d’innovation technique. Point de matériau révolutionnaire : on fait ici appel à la laine de roche, à l’acier pour la structure et à la plaque de plâtre. Point de mise en œuvre nouvelle non plus. Séparée en deux lots, façade et doublage, celle-ci fait appel à des techniques parfaitement maîtrisées par les entreprises. Ce qui apparaît comme la bonne idée de l’industriel réside dans son process de conception et d’installation.

D’abord, le système Façade F4 se veut une solution de conception, validée par un Avis technique pour la réalisation d’une façade légère à isolation répartie remplaçant avantageusement une solution en maçonnerie. Elle s’emploie pour habiller des structures poteaux-poutres, poteaux-dalles ou refends-porteur.
Sa légèreté lui confère un atout pour les surélévations. La façade complète hors parement (mais plaque de plâtre comprise) pèse 42 kg/m ² (chiffre obtenu pour un Up de 0,14 W/(m ² .K) avec 140 mm d’isolant intérieur). Auquel il faudra ajouter le poids du bardage, qui ne devra pas dépasser 53 kg/m ² (tel que mentionné dans l’Avis technique n° 2/10-1409). Des adaptations sont possibles pour un bardage plus lourd. « Sur notre chantier en plein cœur de Paris, nous n’avons pas eu besoin de recourir à une grue et l’ensemble de la façade a pu être monté avec des nacelles mobiles », explique François Larroche, architecte associé de l’Atelier Larroche Chorao, qui a réalisé la rénovation de la maison de santé des Sœurs Augustines à Paris (xiii ^e ) avec ce système.
Autre intérêt relevé par François Larroche, sa faible épaisseur qui offre donc un meilleur rendement en terme de surface habitable. Pour obtenir par exemple un Up de 0,17 W/(m ² .K), l’épaisseur de la paroi (hors bardage) est de 302 mm. Une diminution que l’industriel estime de 6 à 7 cm par rapport à une solution en maçonnerie légère.

Montage préindustrialisé

Autre élément intéressant du process, l’industriel fait une proposition de conception et de nomenclature. L’architecte ou l’entreprise fournit idéalement la maquette numérique de la façade, à défaut un plan classique, qu’Isover intègre dans son logiciel Configurateur F4 chargé de traduire le besoin en solution Façade F4.
Une fois conception et nomenclature validées par l’entreprise (qui garde la responsabilité de la conception technique de la façade), toutes les pièces sont livrées sur le chantier, prêtes à être montées. À noter que les profilés sont ainsi fournis aux dimensions requises pour éviter toute découpe sur site.
Côté coûts, il faut compter 170 à 200 euros/m ² (HT, fourni, posé) pour une résistance au feu de 30 minutes, et de 200 à 230 euros pour une résistance au feu d’1 h.
Isover, qui a déjà réalisé quatre projets pilotes (un bâtiment neuf, deux rénovations et une surélévation), s’emploie actuellement à diffuser sa solution avec dix futurs chantiers et des études en cours pour une utilisation de sa Façade F4 en zones sismiques 3 et 4.