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Le traitement des vibrations nécessite une attention absolue des études à la mise en œuvre. Les enjeux de confort sont énormes et les solutions souvent onéreuses selon les ouvrages et les équipements à isoler.
Si, pendant longtemps, les vibrations étaient traitées par l’éloignement de la source, force est de constater que ce n’est plus le cas. La densification des villes et la rareté du foncier multiplient les constructions en bordure de voies ferroviaires, les immeubles mixant logements, activités et parking se généralisent et les locaux techniques sont toujours plus proches des occupants. Cette problématique est d’autant plus complexe que les vibrations ne font l’objet d’aucun objectif normatif. Seule indication : le bâtiment doit être propre à son utilisation, ce qui laisse beaucoup de place à l’interprétation… Pour relever ce défi au meilleur coût, les acteurs de la maîtrise d’œuvre – bureau d’études structure et acousticiens – doivent travailler ensemble et le plus en amont possible. Les études acoustiques permettent de définir les critères de nuisances et les fréquences de vibration propres à bloquer, puis de choisir, avec des outils de simulation et l'expérience, le meilleur couple structure porteuse/dispositif antivibratoire, en gardant en tête le paramètre coût.
Une association de trois techniques pour de meilleurs résultats
Selon la plage d'utilisation, la charge et la nature de l'ouvrage (fondations, poteaux, planchers, plafonds et murs), trois grandes familles de solutions sont préconisées : pose de ressorts pour toutes les fréquences propres, notamment inférieures à 8 Hz ; mise en place de matelas ou de plots à base d'isolants résilients élastomère, pour celles supérieures à 8 Hz ; installation de suspentes antivibratiles pour les plafonds suspendus et les tuyauteries. De manière générale, une désolidarisation efficace d'un bâtiment et de ses équipements nécessite d'associer ces différentes techniques.