Stores-bannes Une qualité qui fait la différence

Confort de vie et esthétique, protection solaire et couverture contre la fraîcheur sont les principaux avantages du store banne. Celui-ci se définit comme un équipement extérieur rétractable, doté de bras articulés ou tendoscopiques qui portent une toile tendue. Fixé sur un mur ou un plafond, sa conception et sa pose sont très différents des écrans de fenêtres intérieurs ou extérieurs dont les éventuels bras ne sont pas articulés.

Il ne faut pas non plus le confondre avec les pergolas (construction de jardin non fixée à un mur), vérandas (extension ou porche posé au sol), parasol (issu du parapluie) ou autres marquises (avancée ou auvent fixe). Le store banne est essentiellement destiné à abriter la terrasse ouverte d’un bâtiment en rez-de-chaussée, d’un balcon ou d’une terrasse en étage. Toujours extérieur, il sert autant des usages privés (logement, maison, jardin, bord de piscine) que public (restaurant, commerce, hôtel) pour protéger les baies exposées au soleil.
Au repos, la toile s’enroule autour d’un axe rotatif et les deux bras se replient le long de l’axe d’enroulement. L’opération s’effectue à l’aide d’une manivelle ou d’un treuil, manuellement ou électriquement via un moteur intégré actionnable à distance. Outre cette motorisation, de nombreuses options sont possibles : type de coffrage ; choix des tissus et décors de toile ; automatismes de sécurité (détection solaire, pluie, vent) ; connexion domotique ou accessoires de confort en éclairage ; chauffage ; brumisation ; sonorisation…

Design et norme européenne

Avec 600 000 à 700 000 unités installées par an, la banne représente 20 % du marché total des stores intérieurs et extérieurs en France. Pour le client final, ce n’est pas un investissement prioritaire, et les ventes dépendent de la météo. Les années fastes sont ensoleillées. Au début des années 2000, le marché a été perturbé par l’arrivée massive de modèles à bas prix venus d’Asie et commercialisés par les grandes surfaces de bricolage (GSB). Mais la mauvaise qualité de ces importations a mobilisé la plupart des fabricants traditionnels pour améliorer la technicité et le design de leurs produits en lien avec une norme européenne.

Quand technicité rime avec esthétisme et durabilité

Prescrire le store banne le mieux adapté aux besoins de l’utilisateur et aux impératifs techniques nécessite de l’expérience. De nombreux paramètres sont à intégrer. À la base, il est indispensable d’évaluer la surface à ombrager et donc celle du store. De cette donnée dépendent le type et les équipements de la structure qui résisteront le mieux aux intempéries pour garantir la pérennité de l’ouvrage, surtout si l’avancée est supérieure à 3 mètres. La qualité de la toile (coton, polyester, microperforée) dépend de l’usage (intensif ou occasionnel) voulu par le client. Outre l’aspect esthétique, sa teinte et son décor (clair ou foncé, uni ou rayé, à motifs) déterminent aussi le degré de protection contre les UV, la chaleur ou la luminosité du volume abrité. L’aspect esthétique d’ensemble est important, à savoir le design et/ou la discrétion du support (monobloc ou coffre), en position ouverte ou fermée. La motorisation tend à se généraliser et à s’automatiser. Enfin, de nombreux accessoires décoratifs, pratiques ou technologiques sont maintenant proposés pour optimiser l’esthétique et le confort. Avec des gammes davantage étoffées, les fabricants les plus dynamiques jouent de tous ces éléments pour proposer un store adapté aux besoins du client, comme à ceux de l’installateur. Tous ces éléments sont importants et doivent donc être examinés avec soin.

Le trio gagnant : structure aluminium, câbles gainés et toile en acrylique

En premier lieu, les matériaux de structure. Les professionnels éviteront le PVC, dont la fragilité dans le temps pose problème (cassure). Voilà pourquoi la plupart des stores de qualité sont en aluminium peint ou laqué époxy. Dans notre sélection, seul Roussel Stores joue la tradition et propose une structure en acier, très élégante et ultrarésistante. Lourde, elle a également une meilleure tenue au vent. Son mécanisme de bras pantographes à visserie est unique en son genre, les autres fabricants préférant des bras repliables ; les bras télescopiques, plus coûteux, étant réservés aux très grandes avancées (> 4 mètres).
En standard, le déploiement et la mise en tension sont souvent assurés par un système de câbles : simple pour le très bas de gamme, double en général, rarement quadruple. Pour résister à l’usure, il vaut mieux qu’ils soient gainés. Les bannes larges de plus de 6 mètres et les avancées de plus de 3 mètres nécessitent un câble renforcé, une chaîne ou un ruban au carbomère (métal/carbone). La tension est essentielle pour assurer un tendu parfait et pérenne de la toile, puisqu’elle se détend en vieillissant. Cette dernière peut être en coton (mauvaise tenue dans la durée), en fil acrylique (inaltérable aux UV et à la pollution), Freshgard ou aérée, tissée antidéchirure, voire renforcée au PVC. Les plus évoluées sont traitées hydrofuges, anallergiques, antimites, antitoxiques et/ou antibactériens. Les tisseurs qui les produisent ont chacun leur spécialité : Dickson (gamme étendue et jacquard), Vacher (design tendance), Sattler (ultrarésistance), Ferrari (tissus techniques), Para ou Latim (économique, mais durable). Plusieurs grammages sont proposés en standard. Le 300 g/m² est le plus courant et le mieux adapté. Selon les spécialistes, le 360 g/m², bien que protégeant mieux du soleil, est handicapé par son poids : plus lourd, il risque de se détendre et de faire des poches en vieillissant. De même, pour l’assemblage des lés et pour les ourlets, ils préfèrent la couture spécialisée HTR (Haute Ténacité à la Rupture) au thermocollage, jugé trop fragile.
La protection du store fermé est un autre élément. Il s’agit non seulement de préserver le mécanisme des intempéries, mais aussi de protéger la toile pour qu’elle ne se détériore pas ou se tache en position enroulée. Pour les équipements ouverts (monobloc), la mise en place sous plafond ou casquette architecturale est la plus simple. La pose en applique, en avancée extérieure, nécessitera l’installation d’un auvent de protection, généralement en tôle aluminium. Pour certains, c’est la meilleure solution : elle assure une ventilation optimale de la toile enroulée et réduit la pollution par les insectes ou les poussières. Mais son coût global avoisine celui du semi-coffre ou au coffre. Le premier abrite uniquement l’enrouleur de la toile, les bras se repliant en dessous à l’extérieur. Le second couvre intégralement l’ensemble du dispositif. Plus compact, il s’avère aussi moins encombrant en hauteur pour sa fixation. La plupart des fabricants en font un atout design, avec des formes arrondies.

Automatisme et contrôle à distance

L’automatisme reste un sujet novateur. Le moteur électrique s’impose désormais sur tous les stores de plus de 6 mètres de largeur en raison de la force à déployer, et de plus de 3 mètres d’avancée pour limiter le nombre de tours de manivelle à effectuer. La fonction Bloq’up de réduction du couple de puissance en fin d’enroulement assure aussi un meilleur repli de la toile. Les moteurs fournis par des spécialistes, comme Somfy, Meier Motor ou Gerhard Geiger, disposent d’une commande filaire (qui nécessite une goulotte ou une saignée) ou radio (sans travaux). Très connu du grand public, le français Somfy est très avancé en domotique avec son produit IO, qui se connecte sur les box domestiques internet afin de piloter le store depuis un smartphone.
Reste que la motorisation est parfois le point faible de la durabilité. Le coût de son changement peut s’avérer élevé, surtout s’il intègre un système radio complexe. Pour s’en affranchir, plusieurs storistes séparent les deux équipements, certains proposant même leurs propres moteurs filaires en marque blanche, plus économiques.
L’avantage de la motorisation est d’accroître l’automatisation. Des capteurs de vent (éolienne, vibration), de pluie ou de soleil commandent alors l’ouverture ou la fermeture en cas de nécessité. Le système Well’com de Franciaflex, par exemple, intègre ces trois fonctions. Mais l’éolienne est souvent sujette à caution : elle prend en considération les vents latéraux, ce qui entraîne la fermeture intempestive lors d’une simple rafale, mais elle n’agit pas si le vent s’engouffre sous la toile. Plus efficace, le capteur de vibration ou AWS (AntiWind System) de type Eolis3D, mis au point par Somfy avec Soliso, analyse les déplacements de la barre de charge.
Reste à assurer le confort. Celui-ci passe par l’installation de volants ou d’un lambrequin déroulable. Cette bande d’étoffe qui pend verticalement au bout de l’avancée sert de protection. Pour profiter des soirées, la tendance est également à l’éclairage intégré sous forme de rampes de Leds encastrés. Enfin, des options plus sophistiquées sont possibles. Chauffage radiant, brumisateurs ou sonorisation s’ajoutent à la structure, et il faudra tenir compte de ce surpoids.

Tableau non exhaustif réalisé en fonction de la base Bâtiproduits et des réponses des fabricants