À mi-chemin entre mini piscine et baignoire de balnéothérapie, le spa est un équipement physiquement lourd qui peut nécessiter des renforts structurels lorsqu'il est encastré.
Pour certains, la désignation Spa vient du nom de la station thermale belge de Spa, mais il est plus probable que ce mot soit la contraction de la locution latine « Sanus Per Aqua » (la santé par l'eau) qui convient bien à l'application de l'eau à des fins thérapeutiques et ludiques. Le terme « jacuzzi » - souvent utilisé pour désigner un spa - est en réalité le nom d'une société qui commercialise des équipements de balnéothérapie. Hormis le plaisir procuré par le bain, le spa est apprécié pour ses propriétés relaxantes, apaisantes, tonifiantes et déstressantes. C'est un espace de convivialité, qui est utilisé seul, en couple, en famille ou entre amis. « Il faut comprendre ce que recherche l'utilisateur et participer à son projet dans la globalité, pour lui proposer ce qui est adapté », précise Clément Pesenti, responsable commercial de la Maison du Spa. Il existe cinq types de spas et un grand choix de modèles dont les fonctions - balnéothérapie, aromathérapie, luminothérapie. - sont souvent installées à la demande.
Spas encastrés : trappes d'accès à la plomberie
Conçus à l'ancienne en bois, jusqu'aux plus modernes en acier inox ou en acrylique moulé, avec toutes les formes et dimensions : le choix est vaste. chacun ayant ses avantages et ses inconvénients. Les petits spas gonflables - dotés d'un kit filtration et d'un chauffage satisfaisant - sont limités pour la fonction « massage » et en puissance. Ils ne sont pas très esthétiques et peu utilisés en France. Les plus courants, les spas portables - c'est-à-dire démontables - posés sur un sol plat, sans raccordement fixe de plomberie, n'ont besoin que d'une prise électrique 16, 20 ou 32A pour leur installation et leur maintenance simple. Apportant de la plus-value à une maison ou un appartement terrasse, les spas encastrés - plus esthétiques et souvent plus chers - nécessitent de prévoir des trappes d'accès à la plomberie fixes et aux autres organes de l'ensemble ainsi que pour la maintenance. Souvent proches d'une piscine, les spas de piscine utilisent plus ou moins la même eau, mais sa température reste basse. De plus, les jets sont moins nombreux et l'ergonomie immergée est plus sommaire. Entre la petite piscine et le grand spa, les spas de nage disposent d'une nage à contre-courant (juste pour nager) et l'eau n'y est pas très chaude. Ils n'ont rien à voir avec ceux précédemment cités. Tous ces produits s'installent généralement à l'extérieur, mais certains peuvent s'intégrer dans un espace intérieur. Il n'y a pas de normes spécifiques encadrant la conception et la réalisation, à l'exception de celles concernant les matériels électriques intégrés et leur sécurité. Il est fait parfois référence aux normes concernant les piscines, sans que celles-ci aient un caractère obligatoire. Selon les modèles, le coût d'un spa s'échelonne de 4 600 € à 17 000 € auquel il faut ajouter un coût d'environ 230 € par an pour la consommation électrique (été/hiver). Un spa est constitué d'une structure porteuse, d'une coque et d'un habillage extérieur. Ses fonctions sont assurées par des pompes, des filtres et éventuellement un ozonateur pour le traitement de l'eau, un chauffage pour la mise en température de l'eau et des accessoires pour créer une cascade ou un fontaine d'arrivée d'eau. Autres éléments : des buses pour réaliser les différents jets, un éclairage extérieur d'ambiance, un éclairage subaquatique pour une luminothérapie par leds de couleurs et un tableau de commande fixe (et parfois flottant) pour choisir et programmer les différentes fonctions. Une couverture isolante peut être proposée, pour limiter les déperditions de chaleur et garantir la sécurité et l'étanchéité à l'eau. Portable ou encastré, l'ensemble repose sur un radier ou une dalle plane et horizontale, capable de recevoir une charge lourde : par exemple, pour un ensemble prévu pour 6/7 personnes, la charge est de l'ordre de 3 000 kg (400/500 kg de structure de spa, environ 2 m³ d'eau, soit 2 000 kg, et 400/450 kg d'utilisateurs) répartie sur une surface d'environ 4 m².
L'installation nécessite une alimentation électrique équipée des différentiels de sécurité obligatoires, une arrivée d'eau et une évacuation. La structure est généralement une « cage » en acier inox, en acier zingué résistant à la corrosion, en PVC résistant au pourrissement et à la moisissure. Elle est associée à un socle monobloc en ABS qui élève le spa au-dessus du sol et le protège des remontées d'humidité et des rongeurs, tout en garantissant une bonne isolation thermique. La structure de certains modèles peut être réalisée en bois, mais sa durée de vie risque d'être plus courte. La coque monobloc en composite thermoformé armé et revêtu d'acrylique traité antimicrobien offre un ou plusieurs sièges ergonomiques confortables - en position assise ou allongée, avec ou sans repose-tête. Ils s'adaptent à la morphologie afin de permettre au corps une immersion totale ainsi qu'une posture appropriée pour une hydrothérapie ou un massage efficace. Chaque siège ergonomique accueille un nombre important de buses qui assurent le massage de différents endroits du corps. Le positionnement des jets et la configuration des sièges visent à concentrer les effets thérapeutiques ou relaxants du massage sur des zones spécifiques du corps et à appliquer les nombreuses techniques du massage professionnel (massages des tissus profonds, suédois, shiatsu, thaïlandais ou réflexologie). Pour répondre à cette demande, la cuve du spa est constellée de différentes sortes de buses. Elles offrent trois types de jets : fixes proposant des courants directionnel et/ou concentrés ; rotatifs dont la mise en rotation est assurée par l'eau, qui génèrent des courants tournoyants ou cycloniques ; orientables, à la demande de l'utilisateur, vers des zones affectées par des douleurs, par exemple. Elles sont de différents types : les buses hydrodynamiques, dites venturi ou hydrojets, qui propulsent un mélange d'air et d'eau pour tonifier le dos, la taille, la nuque, les cuisses ou les pieds. Les aérojets, dotés de nombreux petits orifices qui dégagent des milliers de bulles d'air venant éclater à la surface, dont le bouillonnement génère un massage plus diffus, procurant bien-être et relaxation.
La coque est protégée contre les déperditions thermiques par une isolation revêtue d'un habillage extérieur en panneaux qui peuvent être en bois ou en composite pour les modèles portables, ou en « dur » pour les modèles encastrés. Amovibles, ces panneaux permettent un accès facile à la plomberie et aux différents équipements. La température de l'eau peut varier de 30 à 40 °C selon l'envie des utilisateurs et les conditions extérieures. Fixée, par exemple, à 33 °C et recouvert d'une couverture isotherme, le spa est « toujours prêt à 33 °C » et son usage est spontané.
Grâce à une petite pompe de circulation d'un débit de l'ordre de 100 l/min, travaillant en continu 24 heures sur 24, l'eau du spa est filtrée, chauffée et stérilisée automatiquement. D'autres pompes simples ou bi-vitesse, plus puissantes (de 2 à 5 CV environ), alimentent les buses d'hydromassage et éventuellement une pompe air-blower alimentent les aéro-jets ou les bains bouillonnants. Outre le filtrage par filtre papier ou cartouche filtrante, l'eau est traitée par un ozoneur (de l'ordre de 200 mg/h). L'ozone est un désinfectant contre les microbes, les champignons, les germes et les spores, dix fois plus puissant que le chlore. Dissout dans l'eau il n'a aucune action contre les matériaux utilisés (tuyauteries, filtration et revêtement de la coque).
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