L’actualité des chantiers montre l’appétit actuel des architectes pour les serres et verrières. Ce numéro des Cahiers Techniques du bâtiment en est le témoin. Ainsi, pourrez-vous compléter votre connaissance du sujet par notre article L’Événement (p.8) consacré à la serre du zoo de Vincennes, et le chantier Réalisation du mois (p.18) qui évoque la réhabilitation du marché couvert du Carreau du Temple (Paris, iii
En se laissant traverser par les rayons du soleil, verrières et serres font pénétrer la lumière au sein du bâtiment - c’est leur fonction majeure - pour le bien-être de tous les occupants, humains et végétaux. Le climat intérieur s’en trouve, cependant, modifié par l’énergie transportée par les rayons solaires. Aux classiques fonctions d’étanchéité et de stabilité d’une toiture, vient alors s’ajouter la maîtrise de ce flux d’énergie.
On identifie là l’antagonisme qui va faire bouger les lignes et susciter l’innovation. D’un côté, le souhait des architectes de structures toujours plus fines, de faibles pentes et de grandes largeurs pour les modules vitrés. De l’autre, la stabilité de l’ouvrage, son entretien et le contrôle de la chaleur générée par le bien nommé effet de serre.
Côté structures, on verra que les solutions sont multiples pour des dimensions de verrières qui dépassent allègrement le millier de mètres carrés. Acier, bois, aluminium... la diversité des matériaux est au rendez-vous.
Les progrès des vitrages et de leur couple antagoniste transmission lumineuse-facteur solaire, grâce à la technologie des verres à couches, participent eux aussi à la solution.
Nous ferons ensuite un pas de côté pour quelques enseignements des serres agricoles en termes d’économies d’énergie avant d’évoquer l’éclairage - et oui ! - des serres et verrières. Un sujet imprévu pour cette typologie d’ouvrage, mais qui recèle des problématiques et donc des solutions techniques pointues. L’analyse des coûts de quatre opérations de verrières en tertiaire viendra finalement clore ce dossier lumineux.
