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Sécurité Priorité au risque incendie

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Sécurité Priorité au risque incendie

La sécurité incendie a une influence sur la conception des bâtiments. Par exemple, l’entraxe des pannes est tenu de s’adapter au tramage des têtes du réseau de sprinklage ESFR en imposant des multiples de trois : 3 m, 6 m.

Soumis à une réglementation très restrictive, les bâtiments logistiques prennent obligatoirement en compte la sécurité, en particulier le risque incendie et ce, dès la conception. Les systèmes de protection actifs sont également indispensables.

Risque environnemental, malveillance et vols, incendie… les bâtiments logistiques sont le théâtre de tous les dangers. De tous, le risque environnemental et son corollaire, le risque d’incendie, est le plus important. Aussi, ces lieux sont soumis à une réglementation très stricte. Il s’agit de l’arrêté du ministère de l’Environnement du 5 août 2002, relatif à la prévention des sinistres dans les entrepôts couverts soumis à autorisation sous la rubrique 1510 de la nomenclature des Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Cet arrêté définit les exigences de base en termes de construction et de résistance (stabilité) au feu.

Les entrepôts de stockage entrent dans le champ des « installations classées » ­(rubrique 1510) lorsqu’ils contiennent des produits ou substances combustibles en quantités supérieures à 500 tonnes. Ils sont soumis à autorisation lorsque le volume intérieur du bâtiment est supérieur ou égal à 50 000 m3 et soumis à déclaration lorsque le volume est compris entre 5 000 et 50 000 m3. Cette réglementation s’est avérée nécessaire pour tenir compte de l’évolution de la typologie des bâtiments logistiques, de plus en plus grands.

Par ailleurs, on ne connaît pas toujours, à la conception, le type de produits qui y seront stockés. L’objectif étant de faciliter l’intervention des secours et de limiter l’impact des sinistres sur l’environnement.

Sur le plan constructif, le texte exige que la conception du bâtiment soit effectuée en tenant compte du risque incendie.

Cela implique de prendre en compte des distances d’isolement par rapport aux tiers, de compartimenter des locaux par des cellules de taille limitée, d’isoler les cellules par des murs coupe-feu ou encore de prévoir des voies pompiers sur le pourtour du bâtiment. Cela oblige également la mise en place de moyens adéquats (détecteurs incendies et de fumées, exutoires de fumée, cantonnement des secteurs de feu, robinets d’incendie armés et poteaux incendie, réserves d’eau, installation de sprinklers, etc.). Autre obligation : la mise en place de séparateurs à hydrocarbures sur les aires de circulation ou de stationnement, la récupération des eaux d’incendie, celle des eaux polluées et des déchets.

Catégorie C des SSI : la plus adaptée aux entrepôts de grandes dimensions

Outre la réglementation liée à la construction et à l’exploitation, un foisonnement de normes françaises et européennes, relatives aux systèmes de sécurité incendie (SSI), est à respecter. Viennent s’ajouter celles édictées par les compagnies d’assurances. En résumé, une installation complète de protection incendie englobe quatre fonctions : la détection, la collecte des informations, la mise en sécurité et l’extinction. Le SSI est défini en fonction d’un cahier des charges qui prend en compte l’organisation, l’architecture et l’exploitation des locaux. Les SSI sont classés en cinq catégories (de A à E) en fonction de la croissance du risque. La catégorie C, qui implique l’installation de dispositifs de sécurité (portes ou clapets coupe-feu, trappes de désenfumage ou déverrouillage des issues de secours), correspond le mieux aux entrepôts de grande dimension actionnés par un dispositif de commande avec signalisation. La catégorie D est davantage adaptée aux petits volumes ou à des dispositifs de commandes manuelles regroupés et implantés localement.

Le cahier des charges définit ensuite le découpage des zones par fonction : détection, désenfumage ou sécurité. Il s’agit, dans un premier temps, de définir les zones surveillées au moyen de détecteurs d’incendie, et par des déclencheurs manuels.

Dans le même temps, les zones de désenfumage et l’implantation des évacuations des fumées sont déterminées.

Une seule règle : Apsad R7

Chaque zone de désenfumage correspond à un sous-ensemble d’une zone de compartimentage. L’implantation des issues de secours et leur déverrouillage dépendent des différentes zones d’alarme.

Également dans le cahier des charges, l’implantation des matériels centraux et déportés de gestion de l’installation. Le choix des équipements est guidé par la nature des informations entrantes (nombres de zones et de points de détection), le nombre des sorties (simples, paramétrables ou dédiées) et la destination de ces sorties (signaux sonores ou lumineux, DAS à émission ou à rupture, système d’extinction incendie…).

Leur installation, indépendante des systèmes de gestion technique, peut apporter des fonctions supplémentaires telles que ventilation, aération par les exutoires de fumées ou contrôle d’accès par issues de secours. Pour la détection incendie proprement dite, une seule règle : Apsad R7. Elle s’applique aux installations de détection automatique d’incendie réalisées dans tous types de sites ou de bâtiments dont les locaux à vocation d’entrepôts.

En constante évolution par rapport aux normes européennes et aux exigences du Comité européen des assurances, elle définit les exigences techniques minimales auxquelles doivent répondre ces installations pour garantir leur efficacité.

Par exemple, elle prend désormais en compte l’existence d’un centralisateur de mise en sécurité incendie associé au système de détection.

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