sécurité De l’interphone au portier vidéo

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Afin de répondre à des besoins sécuritaires accrus, mais aussi à la nouvelle accessibilité, les portiers se renouvellent en se dotant de la vidéophonie et de la synthèse vocale.

Aux entrées d’une propriété, d’une résidence ou d’un immeuble, la traditionnelle plaque de sonnettes a laissé place à des portiers antivandalisme, modulaires et dotés de fonctions digitales avancées.

Du fait de la miniaturisation et de la baisse du coût des caméras, ces portiers sont de plus en plus souvent équipés d’une fonction vidéophonie. L’identité du visiteur peut ainsi être contrôlée visuellement, avant de lui libérer l’accès. Cette évolution est encouragée par la récente loi sur l’accessibilité des personnes handicapées. Outre la vidéophonie, la nouvelle génération de portiers intègre des afficheurs plus contrastés avec des caractères plus gros, des voyants et des pictogrammes associés à de la synthèse vocale, des claviers en braille et du côté des combinés, une boucle à induction magnétique destinée aux kits mains libres. Une autre évolution notable concerne davantage les grands ensembles résidentiels ou les immeubles de bureaux, mais pas uniquement. Les systèmes de contrôle d’accès deviennent de plus en plus multifonction, gérant en parallèle l’accès par badges et le réseau de vidéosurveillance.

Modularité et sur-mesure

La platine de rue, installée directement dans la rue ou dans le premier sas de l’immeuble, est avant tout conçue pour être protégée du vandalisme, avec une façade en aluminium ou inox, des vis de fixation antivandalisme et des plaques en polycarbonate protégeant les afficheurs digitaux ou porte-noms.À l’intérieur, côté logements ou bureaux, l’appel est reçu sur des combinés ou moniteurs à fixation murale ou sur socles posés sur table.

Pour ces équipements, les constructeurs osent varier les designs et les coloris.

La communication courte distance entre les platines de rue et les combinés passe par un réseau dédié, câblé lors de la construction. Dans certains cas, par exemple de réhabilitation où aucun fourreau n’a été prévu, le réseau téléphonique existant peut être sollicité. L’occupant des lieux reçoit directement l’appel sur son téléphone fixe ou mobile en cas de non-réponse du premier numéro d’appel programmé. L’ouverture de la porte est commandée depuis le téléphone.

Pour les installations les plus simples en habitat individuel et en petit collectif, le salut passe par des kits prêts à l’emploi avec portier et combinés, qui ne sont pas toujours installés par des professionnels. Mais seul l’assemblage d’une solution sur mesure permet de répondre aux nombreux cas de figure posés sur le terrain. Aussi, les fabricants jouent la carte de la modularité, avec des platines aux choix audio ou vidéo et différentes options, comme le bouton de concierge, le clavier codé ou la fameuse ouverture T25 pour la clé PTT ou la tête Vigik, ce système électronique sans contact qui remplace le pass PTT. Pour moins d’une douzaine de logements, les portiers sont encore ornés de boutons de porte, au-delà un afficheur numérique à défilement devient vite indispensable, nécessitant un peu plus d’électronique pour savoir gérer les données numériques associées.

La modularité est aussi de mise du côté logement, avec la pose au mur ou sur la table d’un ou plusieurs combinés téléphoniques ou moniteurs. « Nous montons ainsi des solutions sur mesure pour nos clients, confirme Thomas Caillat, technico-commercial Ile-de-France chez Dièse Télécom. Par exemple, nous avons installé récemment dand un immeuble collectif, avec des handicapésau rez-de-chaussée qui utilisent un portier téléphonique, relié à un téléphone sans fil adapté aux fauteuils roulants et pour les étages supérieurs, des interphones classiques au mur avec vidéo. La souplesse de notre solution permet de mixer à la demande ces deux types d’équipements. »

Exemple de rénovation

En réhabilitation, l’absence de câblage peut considérablement alourdir la facture. La communication sans-fil par ondes radio est envisageable en habitat individuel, avec une offre commerciale chez Hager, Avidsen ou Bticino. « Le marché de niche du sans-fil est surtout dédié aux maisons individuelles. En particulier en rénovation, lorsque aucun fourreau n’a été installé à la construction pour passer les câbles, afin d’économiser sur les coûts », confie Lionel Charlier, responsable produits chez Hager.

Chez ce constructeur la communication radio fonctionne avec un protocole propriétaire dit « Optwin à deux fréquences », un haut débit pour le numérique et un bas débit pour envoyer des ordres de commande à la gâche de la porte, du portail ou pour activer l’éclairage. La portée en champ libre (sans dénivelé, ni obstacle de type murs ou arbres) du signal atteint 400 mètres chez Hager et 150 mètres chez Avidsen. Le pilotage d’un éclairage ou d’une porte de garage s’effectue avec des récepteurs radio.

La situation est différente en immeubles collectifs et en tertiaire. Afin d’éviter les interférences, les installations d’interphonie sont presque exclusivement filaires. L’absence de câblage lors d’une réhabilitation est résolue en utilisant, soit le Réseau téléphonique classique (RTC) ou le réseau GSM, soit le réseau interne à l’entreprise (Autocom ou PABX).

Différents matériels permettent de s’affranchir du passage de câbles entre la platine et l’interlocuteur, comme Bitronvideo distribué par Evicom France ou les produits audio ou vidéo de Dièse Télécom (Dièséo et Dièsepass). Adaptés au secteur tertiaire et aux grands ensembles immobiliers, ces systèmes permettent de passer par le réseau RTC ou GSM, ou gratuitement via l’Autocom, si le site en est équipé.

L’appel est envoyé directement sur les téléphones de bureau ou du logement avec une sonnerie reconnaissable.

En résidentiel collectif, ce système nécessite de prendre un abonnement auprès d’un opérateur télécom. Afin d’éviter cet abonnement, le constructeur Dièse Télécom propose un commutateur interne (le Dièsetel) qui se place entre la platine d’interphone et les combinés téléphoniques connectés sur le réseau téléphonique interne de l’immeuble. Les appels ne passent donc pas par le commutateur de France Télécom, bien que le signal audio transite par deux fils du réseau France Télécom grâce à un accord passé avec l’opérateur. Avec l’arrivée de l’Internet haut débit, les décodeurs Dièse Télécom doivent être mis à jour, la nouvelle génération de type Dièsetel G4 intégrant des filtres ADSL.

En revanche, avec la vidéo qui demande trois fils supplémentaires, il est nécessaire dans tous les cas de passer deux paires additionnelles dans les gaines.

Gestion des données

Les platines pourvues d’un afficheur digital pour les noms, fonctionnent avec une petite base de données dont la mise à jour est assurée par le gestionnaire de l’immeuble. Sur des systèmes simples comme le TKM de Jung, limité à quatre logements, la sauvegarde des données se fait en direct sur une carte mémoire de type EEP ROM interchangeable. La configuration s’effectue par un appareil relié à la platine de rue. Le gestionnaire d’un nombre plus important de logements va préférer se connecter à distance sur la platine, par téléphone ou par Internet, pour éditer sa configuration. La fonction de base du logiciel de gestion de données relatif à la platine de modification des noms et numéros téléphoniques, est enrichie suivant les produits par la lecture et l’écriture de badges, la gestion Vigik ou le choix d’une ligne externe ou interne (Autocom). Les messages défilants peuvent aussi être personnalisés avec des logos et des pictogrammes, de même que la présentation des noms sur le menu. Par exemple le nom d’un médecin ne peut apparaître que dans la journée, ou certains résidents peuvent faire enlever leur nom la nuit, demeurant accessibles seulement par le clavier, par ceux qui les connaissent.

Le logiciel Visiosoftweb d’Urmet Captiv destiné aux bailleurs sociaux s’installe en mode web sur un PC fixe ou sur un appareil nomade tactile. Il sait gérer jusqu’à quatre platines de rue pour le même ensemble d’immeubles, avec des données sauvegardées en double par le constructeur sur des serveurs sécurisés. Le constructeur italien a lancé deux nouvelles plates-formes universelles de contrôle d’accès résidentiel, dont la mise à jour est effectuée via liaison satellitaire dans le cas de Sarah (2009) et par Internet dans le cas d’OpenIP (2010). La bidirectionnalité de la plate-forme OpenIP permet d’offrir aux clients des fonctions supplémentaires, comme la maintenance à distance et le télédiagnostic, avec un suivi en temps réel de ce qui est connecté, le statut des équipements et une anticipation des problèmes, afin d’optimiser la maintenance. Ces plates-formes sont d’autant plus puissantes qu’un constructeur comme Urmet Captiv est présent sur les trois segments complémentaires de marché de l’interphonie, du contrôle d’accès et de la vidéo-surveillance. Ces différents équipements peuvent être gérés à distance avec la même plate-forme.

Tableau des fabricants

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