Plus que jamais, la salle de bains fait le grand écart entre construction neuve, où la réglementation impose de nouvelles contraintes techniques, et la rénovation, où le design et l’esthétique règnent en maîtres.
La salle de bains suit deux tendances. Dans le neuf, elle s’équipe a minima en veillant à respecter une contrainte imposée par la réglementation sur l’accessibilité : prévoir une douche accessible aux personnes à mobilité réduite ou la possibilité de l’aménager ultérieurement, sans toucher au gros œuvre. À l’inverse, en rénovation, la salle de bains devient de plus en plus design, fonctionnelle et se veut une pièce à vivre.
Intégrer une douche accessible dans les logements neufs implique l’encastrement d’un siphon (et la création éventuelle d’une forme de pente localisée), ou la réalisation d’une préréservation combléeavec un matériau friable facile à enlever, si le maître d’ouvrage installe une baignoire en première monte. Nicoll propose un siphon de sol permettant le raccordement du vidage de la baignoire, via un système de connexion adapté.
Dans le neuf, encastrer le siphon de la douche
La garde d’eau réglementaire nécessite des profondeurs d’encastrement d’au moins 7-8 cm, qui ont des conséquences sur le gros œuvre, dès la construction : l’isolant acoustique, au lieu d’être posé sous le revêtement, doit l’être sous la chape, qui devient flottante et plus épaisse, donc plus coûteuse. Et selon que la douche est ouverte ou fermée, la conception varie : dans le premier cas, toute la surface de la salle de bains doit être étanchée et disposer d’une forme de pente assurant l’écoulement de l’eau jusqu’au siphon, et être traitée contre les bruits d’impact. Mais si la douche est cloisonnée, il n’y a pas d’exigence acoustique à l’intérieur de la cabine et l’étanchéité du sol est limitée à la surface de la douche.
Le Cstb propose deux guides concernant la douche de plain-pied dans l’habitat : l’un décrit les différentes solutions techniques de mise en œuvre dans la construction neuve et indique, notamment, les épaisseurs minimales à garder sous le corps d’un siphon encastré. L’autre guide définit les termes de la loi et précise ses modalités d’application. Tous deux sont téléchargeables sur : developpement-durable.gouv.fr.
Cette fois, nous y sommes ! La salle de bains est une pièce à vivre : après avoir ajouté le bien-être et la détente à l’hygiène, les fabricants sont en train de la transformer en une pièce de la maison (presque) comme les autres.Les appareils sanitaires disparaissent du regard, qu’ils soient encastrés, habillés ou escamotés derrière de nouvelles fonctions.
Au point qu’on en oublierait presque qu’ils sont tous raccordés aux alimentations et évacuations d’eau.