Sanitaire Le lave-mains : l’équipement adapté aux lieux exigus

Petits lavabos d’appoint, les lave-mains sont devenus indispensables dans les coins toilette de l’habitat moderne pour le respect des règles d’hygiène élémentaires. Posés droits ou en angle, ils adoptent des tailles et formes diverses pour mieux s’adapter à toutes les configurations.

Pour assurer la fonction de lavage des mains, ils sont équipés d’accessoires : une robinetterie, un siphon et une bonde, un porte-savon à proximité et même parfois un miroir. Il paraît naturel que le geste de se laver les mains au sortir des toilettes soit ressenti comme une mesure d’hygiène nécessaire. Mais il faut savoir que par exemple, il y a 400 fois plus de bactéries sur le bureau que sur la cuvette des toilettes. La grande majorité des germes étant échangée dans les poignées de mains, le moyen le plus simple de s’en prémunir et le plus efficace est de se laver les mains.

Dans les hôpitaux, une bonne hygiène des mains contribue à réduire ou à limiter le risque de transmission de germes responsables de maladies infectieuses (nosocomiales). En effet, 70 % des microbes sont transmis par les mains. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la plupart des infections associées aux soins pourraient être évitées si le personnel de santé respectait la consigne avant d’effectuer un soin.

Il n’existe pas de normes spécifiques pour les lave-mains. Cependant, des réglementations particulières relatives au lavage des mains, imposent l’utilisation du lave-mains pour l’hygiène des manipulateurs au sein des hôpitaux, des services vétérinaires et des collectivités notamment. Les recommandations pour un lavage hygiénique ou antiseptique des mains sont les suivantes : se mouiller les mains, prendre une dose de savon liquide, savonner mains et poignets, rincer abondamment, sécher par tamponnement avec les essuie-mains à usage unique non-stériles, fermer le robinet sans utiliser les mains...

Pour prendre en compte tous ces impératifs et être conforme à la réglementation, un lave-mains doit être installé dans un endroit facilement accessible par le personnel. Le nombre de lave-mains est déterminé en fonction du nombre de manipulateurs, ainsi que de la disposition et de la surface des locaux. Un lave-mains conforme n’est efficace que s’il est régulièrement utilisé et approvisionné en savon et essuie-mains.

• La vasque doit être en matériau, lisse, résistant aux chocs, imputrescible, facile à nettoyer et à désinfecter. Les vasques en acier inox correspondent parfaitement. Leurs dimensions ne sont pas imposées, mais elles doivent être d’une grandeur et d’une profondeur suffisantes pour éviter les projections. Leur structure lisse ne doit pas présenter de zone de stagnation de l’eau, ni de trop-plein, ni de bonde, source de prolifération microbienne. Ces accessoires démontables sans outils, permettent de les entretenir facilement, en particulier le siphon qui peut être désinfecté par immersion, voire stérilisé dans les unités à haut risque infectieux. La fixation murale sans appui au sol est conseillée pour faciliter l’entretien du sol.

• Le système de commande de l’eau ne doit pas pouvoir être actionné avec les mains. Des commandes non-manuelles telles que cellules infrarouges de détection, commande fémorale, au genou ou au pied sont recommandées. Un distributeur de savon doit être installé à proximité immédiate. Un système d’essuyage hygiénique des mains par des essuie-mains à usage unique est nécessaire.

• Les matériaux employés pour la réalisation de la vasque doivent être résistants aux produits désinfectants utilisés en milieu hospitalier : ce sera de la céramique, de l’acier inoxydable de qualité normalisée (18/10 le plus fréquemment), de la résine de synthèse acrylique haute densité, afin d’éviter leur colonisation par des micro-organismes de l’environnement hospitalier. La qualité recherchée doit permettre un détartrage dont la fréquence est directement liée à la dureté de l’eau. Les formes ne doivent comporter aucun joint, ni angle vif pour faciliter la décontamination. Des lave-mains en forme d’auge peuvent être réalisés pour plusieurs postes.

Le point d’eau, installé dans les WC d’un particulier, évite l’utilisation de la salle de bains et préserve l’intimité de ces lieux aux yeux des visiteurs. Leurs formes sont très variées, afin de s’adapter à toutes les configurations d’espaces souvent réduits : peu profondes, en angle, en pose murale suspendue sur colonne, avec trop-plein comme un petit lavabo, ou sans trop-plein comme un vrai lave-mains. Beaucoup de modèles répondent aux besoins des handicapés et personne à mobilité réduite.

Dans un souci d’économie d’eau dans un espace restreint, un modèle de lave-mains se place sur le réservoir de la cuvette de WC et remplace le couvercle de celle-ci. Il incorpore un dispositif qui filtre l’eau utilisée le lavage des mains, afin de la réutiliser dans le réservoir de la chasse d’eau.

Formant un seul bloc qui ne « mange » pas d’espace supplémentaire, il laisse une grande liberté de mouvements.