Les performances multiples de ce revêtement continu répondent aux préoccupations de sécurité sanitaire et des personnes, et à la pérennité des ouvrages.
Implantée au cœur du site de Rungis (Val-de-Marne), la grande halle de la Marée voit transiter le plus gros tonnage de poissons en Europe. Ce bâtiment qui s’étend sur une surface totale de 75 000 m2, comprend un sous-sol de 25 000 m2 (parking et locaux techniques, de lavage et de stockage des chariots et des palettes), un rez-de-chaussée de 35 000 m2 (surfaces de vente et de stockage) et deux niveaux en mezzanine de 15 000 m2 accueillant les bureaux, locaux sociaux et vestiaires.
C’est dans le cadre d’un programme général de modernisation du MIN (Marché d’intérêt national) que s’est effectuée la rénovation intégrale de cet édifice dont l’une des contrainte majeures provient du sol. En effet, ce dernier doit pouvoir résister à un taux d’hygrométrie variant de 5 à 95 % et à de fortes variations de températures ; il doit aussi résister mécaniquement à l’intense trafic de chariots élévateurs, palettes…, supporter les agressions chimiques des produits de lavage utilisés quotidiennement , être insensible aux développements bactériens. Enfin, il doit empêcher la pollution des chapes par les eaux de lavage qui peut être à l’origine de problèmes sanitaires et générer des odeurs nauséabondes. Le procédé technique sélectionné tient compte de toutes ces contraintes et y apporte des solutions adaptées.
Une mise en œuvre pointue, rapide et efficace
La première opération consiste à refaire une chape béton neuve qui sera grenaillée avant l’application d’un mortier polyuréthanne ciment « Corrothane 3C », à 400g/m2. Ce dernier va ensuite recevoir par pulvérisation une résine polyurée UR PS constituée de deux composants mélangés. D’une part, un produit sans solvant, à base de polyrétheramines UR PS pol et, d’autre part, un durcisseur UR PS iso, à base de prépolymères isocyanate, tous deux étant exempts de COV (Composé organique volatile). Le mélange s’effectue en tête de buse d’un pistolet d’injection.
Le produit obtenu est pulvérisé en une seule passe, à chaud, à 80° avec une pression de 180 bar. L’opération est délicate car le temps de polymérisation n’est que de 5 s, ce qui rend la surface traitée accessible aux piétons après 20 à 30 s et aux chariots après 24 h. La couleur beige de la résine étant sensible aux rayonnements ultraviolets, elle doit être protégée. D’où la nécessité d’appliquer au rouleau une couche de protection de la teinte, colorée en blanc, jaune, rouge ou noir (standard), voire en d’autres coloris sur commande.
Cette résine se présente sous la forme d’une membrane de 3 mm d’épaisseur recouverte de l’ultime couche de 60 microns. Très robuste et insensible à l’eau, elle résiste aux chocs thermiques et à des températures variant de -40°C à 180°C, tout en conservant ses qualités d’élasticité. Revêtement étanche sans joints, elle est décontaminable et supporte des fissurations supérieures à 5 mm.
Du personnel qualifié pour un entretien traditionnel
Elle résiste aussi à l’abrasion, aux attaques de corrosion chimique (PH de 3 à 11), à l’usure, à l’impact, à l’hydrolyse et aux vibrations. Elle offre une finition imperméable, antidérapante et antiglissante monolithique, sans risque de décollement. De plus, ce revêtement classé M3 qui possède un PV de classement performanciel (N° RT03-034) nécessite un nettoyage traditionnel à l’aide de machines à brosses et de détergent, ou de canons à mousse.
Un seule obligation existe pour l’entretien, assurer l’application par un personnel qualifié ayant reçu une formation spécifique. Les surfaces qui ont été traitées, de l’ordre de 600 m2 par jour, ont été réalisées en plusieurs phases, en tenant compte de l’avancement des autres corps d’État en cours.