Le double lambourdage permet une absorption des chocs minimum de 53 % et un rebond de balle d’environ 90 %.
© (Doc. D. R.)
La salle polyvalente du Palais des sports d’Orléans s’est dotée d’un parquet hêtre massif sur double lambourdage. Un choix dicté par le niveau d’entraînement des athlètes qui nécessitait d’améliorer les conditions de sécurité pour leur pratique.
Àl’origine, le Palais des sports d’Orléans (Loiret) comportait un terrain polyvalent permettant la pratique du basket-ball, du handball, du volley et de la gymnastique. L’utilisation de ce terrain par une équipe masculine de basketteurs professionnels nécessitait l’amélioration du revêtement de sol, à la fois pour des raisons d’homologation de l’équipement (réaction du terrain à l’impact des ballons), mais surtout pour améliorer la sécurité active de cette pratique sportive (confort d’utilisation qui limite les risques de déchirures musculaires, par exemple). Pour ce faire, il a fallu trouver un compromis entre les demandes architecturales portant sur des solidités plus importantes et des hauteurs de réservation les plus faibles possibles, et les impératifs de la maîtrise d’ouvrage qui exigent la plus grande rapidité d’installation (limiter l’immobilisation de l’équipement) et la sécurité de systèmes qui ont fait leurs preuves. D’autant que les propriétés demandées à un sol sportif sont complexes voire contradictoires : il doit être assez souple pour absorber les chocs et préserver la santé des athlètes et suffisamment dur pour permettre un rebond satisfaisant des ballons. De plus, un sol sportif doit laisser le sportif « glisser volontairement » sur les derniers centimètres ou mètres de sa course mais ne doit pas le laisser « déraper »/ ou tomber (friction et adhérence de 0,4 à 0,6).
En tenant compte de toutes ces contraintes, les services techniques de la Ville d’Orléans ont choisi un parquet sportif en hêtre massif verni, de Junckers.
9 300 cales de remise à niveau sur la dalle support
Ce dernier, posé sur double lambourdage, est une essence plus souple et exempte d’échardes, contrairement au parquet en chêne qu’il remplace. Le choix du parquet massif a été facilité car ce sont les seuls revêtements possédant une très bonne flexibilité surfacique (absorption des chocs : minimum 53 %, rebond de balle : minimum 90 %). Il est constitué de deux jeux de lambourdes en multiplis de 21 x 50 mm avec, en leur croisement, des patins sylomer de 12 mm. Le système utilisé est le Sylvasport avec une sous-construction modulaire DIN. C’est un système qui revendique une absorption aux chocs exceptionnelle liée à une excellente résilience et rebond de balle. Il confère au sol sportif une haute performance permettant de le classer dans les sols sportifs de compétition (une haute homogénéité en dureté et épaisseur ainsi qu’une déformation permanente très limitée (4 %) à 50 % de compression). La polyvalence du sol convient aux athlètes légers et lourds. Le double lambourdage comprend des amortisseurs de type J-lock. Ce sont des patins en contrecollé avec une base élastique collée sur une plaque en plastique dure de 1,5 mm pour le guidage et le verrouillage du patin dans sa base. Cette structure de parquet modulaire est conforme à la norme sportive française NF P 90-202 ainsi qu’à la norme internationale DIN 18 032-2. La finition usine du parquet ne nécessite ni ponçage, ni vernissage sur place et procure une grande rapidité de mise en œuvre. De plus, ce type d’installation convient à toutes les dalles, quel que soit leur niveau de planéité.
Dans le cas du Palais des sports d’Orléans, la dalle n’étant pas horizontale, il a fallu utiliser un minimum de 9 300 cales pour la remettre à niveau. Le système breveté est coulé dans une matière plastique avec un verrouillage incorporé. Autre avantage de cette technique en réhabilitation, le réglage en hauteur du parquet.
Les lambourdes sont réalisées en lamibois d’épicéa ce qui leur confère solidité et résistance uniformes sur toute la surface. Elles reçoivent des lames double frise de 3,70 m linéaires sur 129 mm de large (soit 0,5 m2) exemptes de traitement. Essence claire, le hêtre favorise la visualisation des tracés sportifs au sol pour un meilleur repérage des sportifs sur le terrain lors de retransmissions télévisées. Cette clarté d’essence procure une meilleure luminosité favorisant les économies d’éclairage.
Deux semaines pour la pose du parquet
Les travaux proprement dit ont duré 2 mois à savoir :
- 2 semaines pour la dépose, l’enlèvement du parquet existant et la préparation du support :
- 3 semaines pour la pose du réseau de lambourdes et son calage,
- 2 semaines de pose du parquet,
- 1 semaine pour les finitions (plinthes, seuils et tampons…).
Le parquet sportif installé à haute performance est en conformité avec le test de vieillissement de la future norme ENV. Le test de vieillissement est effectué en accord avec le test ENV et consiste à pratiquer 10 cycles de charges contrôlées sur le parquet. Ce qui simule 25 ans d’utilisation.
Ce parquet a été reconnu par nombre d’associations d’environnement intérieur, y compris pour avoir reçu un « Certificat de climat intérieur sain » par l’Institut danois de la Technologie et par la Fondation britannique contre les Allergies. La qualité de finition de surface garantit que ce parquet, une fois déballé sur le chantier, ne produit pas d’émanations de Substances organiques volatiles (SOV).