RESTAURATION L’amphithéâtre d’Arles : un chantier colossal

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RESTAURATION L’amphithéâtre d’Arles : un chantier colossal

Dans le cadre du Plan Patrimoine antique, le Lerm (Laboratoire d’études et de recherches sur les matériaux) restaure l’amphithéâtre d’Arles. L’objectif est de le « cristalliser » dans sa configuration actuelle, de garder les témoignages des restaurations passées et de ralentir l’altération des matériaux. Une étude préalable (étude historique et architecturale, relevés photogrammétriques, problématiques de la restauration, d’altération des matériaux) a été menée par une équipe de spécialistes. Elle a permis de définir un cahier des charges dans le choix des techniques et des orientations de restauration : choix de la pierre de substitution, des mortiers de ragréage spécifiquement formulés, de la technique de nettoyage (par hydrogommage) et de ses paramètres d’utilisation (pression, type de poudre, granulométrie, distance de travail). Les différentes analyses réalisées sur des échantillons prélevés sur le site (analyse pétrographique, vitesse du son, résistance, porosité, capillarité) ont déterminé le choix d’une pierre de remplacement d’origine locale présentant des caractéristiques similaires d’un point de vue physique, minéralogique et esthétique : l’un des types de pierres présentes dans le site d’extraction de Fontvieille. Les analyses ont également concerné les encroûtements et salissures affectant les pierres de l’amphithéâtre. La surface s’est couverte de dépôts nés d’une réaction chimique entre la pierre calcaire et son environnement (pollution urbaine ou atmosphérique) ainsi que de dépôts de poussières. Ces résultats ont orienté le restaurateur vers un procédé de nettoyage de type hydrogommage. Ce même procédé obéit à des normes précises quant à la nature de la poudre utilisée, la pression et la distance de la buse par rapport à la pierre. Enfin, des produits de ragréage ont été mis au point afin de redonner une continuité des lignes et de protéger les supports des ruissellements. Ces produits, formulés selon les caractéristiques physiques des pierres, peuvent se décliner selon une palette de couleurs afin de se rapprocher des caractéristiques du parement existant. L’une des principales innovations de ce chantier a été la mise en place, grâce au carrier et aux entreprises, d’une méthodologie de contrôle et de traçabilité des blocs de pierre extraits pour la restauration de l’édifice. Un chantier « prototype » des sept travées a validé les techniques et orientations des restaurations préconisées dans l’étude préalable.

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