Construite en 1964, par les architectes Bertrand Monnet et Fernand Guri, l’église Saint-Arbogast d’Herrlisheim (Bas-Rhin), a fait l’objet d’une restauration à l’identique. Bâtie en béton armé brut de décoffrage, sa structure et ses panneaux de façade, très dégradés, présentaient de nombreuses zones d’éclatement. Une altération essentiellement due à la carbonatation du béton (1), doublée d’un manque d’enrobage des différents composants, entraînant la corrosion des armatures en acier et leur effleurement en surface.
Afin de ne pas dénaturer l’édifice, plusieurs mortiers particuliers (de Lafarge), ont été utilisés, suivant quatre phases d’application. Tout d’abord, en badigeonneant manuellement les surfaces endommagées, avec du mortier Lanko 251 afin d’ôter les mousses apparues. Puis, par pulvérisation en deux couches, d’un inhibiteur de corrosion, le MFP de Spie Batignolles Technologies qui, outre son aspect préventif, augmente la résistance du béton. Cette opération est suivie d’un rinçage à l’eau des surfaces, afin de pouvoir effectuer la dernière étape qui consiste à appliquer, à l’aide d’une truelle, un mortier de réparation : du Lanko 730, utilisé pour de faibles épaisseurs (à partir de 2 mm) et du 731, pour traiter des épaisseurs variant de 5 mm à 50 mm. Et, afin de se rapprocher le plus possible de la teinte originelle du béton, il a été rajouté, dans les deux mortiers, un colorant minéral en poudre Lanko 332. Effectués sur une surface de 4 000 m2, ces travaux ont duré six mois, pour un coût d’investissement de 337 300 € HT.