Inauguré en 1958, le Cnit fait actuellement l’objet d’une opération majeure de restructuration. Unibail, le propriétaire, a lancé le projet en 2004 avec un investissement de 150 millions d’euros. Objectif : mettre en lumière l’espace intérieur, en particulier la grande voûte en béton haute de 50 m, construite selon un triangle équilatéral de 218 m de côté.
Les travaux concernent la requalification générale des espaces autour de la place André Malraux, la réorganisation des circulations et la création d’un accès direct sur le parvis extérieur. Une « faille » a été pratiquée dans l’hémicycle des bureaux afin de retrouver davantage de lumière naturelle. Les façades ont aussi fait l’objet d’un remaniement avec la création de cinq patios sur le parvis qui donnent de la lumière aux espaces intérieurs. Des lames verticales ont été mises en place afin de jouer le rôle de réflecteurs et un jardin sera créé à la place de l’atrium.
Les utilisateurs pourront ainsi profiter du microclimat généré par la voûte et ouvrir les fenêtres, tout en étant à l’abri des intempéries.
La voûte va recevoir un revêtement extérieur de protection afin d’éviter les dilatations thermiques, mais sa façade intérieure en béton ne sera pas modifiée. S’il ne fait pas l’objet d’une protection ou d’une inscription à l’Inventaire, le Cnit est perçu comme une architecture emblématique de la Défense et, à ce titre, fait partie du patrimoine public.
Il s’agissait donc pour Jean-Luc Crochon, Cuno Brullmann, les architectes en charge de la restauration et leur associé Michel de Potter Andrault (O’Zone Architectures), d’en préserver l’expression architecturale. La fin des travaux est prévue pour 2008, année des 50 ans du Cnit.