1. Couvertine en zinc Pigmento terre rouge 2. Ossature en sapin traité pente intérieure 3. Ossature primaire UPN métallique 4. Ossature secondaire oméga galva 5. Cassettes VMZ Mozaik de teinte Pigmento terre rouge
Structurer les façades avec des cassettes en zinc : c’est ce qu’autorise le procédé VMZ Mozaik mis en œuvre pour animer la façade d’un petit immeuble tertiaire entièrement rénové.
L’une des premières mises en œuvre du procédé de cassettes en zinc modulaires en relief « VMZ Mozaik » concerne un immeuble tertiaire bordelais. « Cette façade ventilée représente une petite partie de la rénovation des façades de cet immeuble datant des années 1970, pauvre esthétiquement et thermiquement, explique Florian Vidard, architecte et chef de projet à l’agence bordelaise Teisseire & Touton. Une architecte de l’agence avait repéré ce procédé à l’occasion de Batimat 2011. »
Adapté à la construction tout comme à la rénovation, ce système pour façade ventilée est constitué de cassettes de format rectangulaire ou carré, de différentes profondeurs et couleurs. Cela autorise de nombreuses configurations : structurées avec des éléments en relief, lisses, à l’horizontale ou à la verticale, avec un panachage de teintes.
Nouvelle esthétique
De fait, cette petite façade vient compléter un travail important de requalification, en apportant à ce bâtiment une nouvelle esthétique et des performances thermiques en adéquation avec les exigences actuelles. « Nous avons mis en place une façade-rideau verre, qui permet de réguler les températures en fonction des saisons, grâce à des ouvertures et des fermetures en parties haute et basse, précise l’architecte. Mais nous ne voulions pas traiter l’ensemble de la façade ainsi. Nous cherchions un dispositif particulier pour celle située au-dessus du sas d’entrée de l’office notarial [maître d’ouvrage de l’opération, ndlr], de part et d’autre de la double peau. »
Très rapidement, le zinc s’est imposé. « Nous avons retenu ce matériau, et plus particulièrement ce système, pour deux raisons. Tout d’abord, d’un point de vue esthétique et qualitatif, le côté lisse du zinc rappelle la double peau en verre. Ensuite, parce que nous étions en R+1, donc à l’abri des dégradations. Je trouve en effet que le zinc vieillit mal en rez-de-chaussée. » Le maître d’ouvrage a cependant eu quelques réticences lors de la présentation du produit en raison de sa couleur - un zinc Pigmento rouge terre. « Il avait peur du changement d’aspect avec la luminosité. Aujourd’hui, il ne regrette pas d’avoir une façade qui vit et change avec le temps », poursuit Florian Vidard.
Compétence avérée
A priori, la mise en œuvre par emboîtement sur une ossature en aluminium n’est pas complexe, sauf qu’ici, l’enveloppe de cassettes en zinc est associée à des menuiseries et des brise-soleil. « Toutes les entreprises ne peuvent pas mettre en œuvre ce procédé, prévient l’architecte. Il faut une compétence avérée pour assurer la phase préparatoire et établir un calepinage précis, car le format des cassettes n’est pas modifiable. Avec l’entreprise de pose, nous sommes allés loin dans le détail : tout est dessiné, y compris les joints et les armatures. »
Deux autres spécificités de ce chantier : la nécessité de réaliser une ossature métallique primaire et l’intégration, dans la sous-face des cassettes, de stores brise-soleil. « Le bâtiment présente une structure poteaux-poutres, avec des dalles en béton, explique Nicolas Ourdouillie [lire ci-dessous], cogérant de l’entreprise Moriceau Couverture chargé des travaux. Pour fixer l’ossature du complexe de façade, mettre en place l’isolant au droit des nez de dalle et récupérer les charges des ouvertures, nous avons conçu une ossature métallique accrochée par platines et goujons au nez de dalle. »
L’étape suivante a consisté à mettre en place l’ossature en aluminium du procédé, l’isolant - des panneaux de laine minérale rigide -, puis les cassettes. « Dans la mesure où nous avions tout préparé en amont avec un calepinage très précis, cette phase s’est très bien déroulée », souligne Nicolas Ourdouillie. L’ossature est posée en deux temps : tout d’abord, les profils aluminium oméga mis en œuvre à la verticale avec des équerres réglables, dont la dimension est adaptée à l’épaisseur de l’isolant ; puis les profils oméga à l’horizontale, supports des cassettes, selon le plan de calepinage. Les cassettes sont posées horizontalement de bas en haut et de gauche à droite, par emboîtement, en s’autocalant. Elles sont fixées sur le profilé d’ossature avec des vis autoperçantes. « Les différences de profondeur ne compliquent pas la pose. Nous avons simplement veillé à utiliser un échafaudage autostable, pour ne pas être gênés par les accroches en façade », conclut Nicolas Ourdouillie.