Avec 354 patinoires, la Suède possède un ensemble d’infrastructures sportives particulièrement développé, mais également gros consommateur d’énergie et occasionnant d’importants rejets de CO2. Dans ce contexte, les réduire constitue une source d’économie conséquente. Projet pilote, la patinoire de Backavallen
(à Katrineholm) a profité d’une innovation avec le remplacement du fluide frigorigène par du CO2 liquide à haute pression (40 bar). Ce changement permet de recourir à des pompes d’une puissance inférieure de 90 % à celles requises par installation standard. Le système de refroidissement est couplé à un réseau de tubes de cuivre qui supporte les hautes pressions sans subir de déformations et dont la conductivité thermique permet un réglage plus rapide de la température et donc une meilleure qualité de glace.
Ainsi, plutôt que les – 10 °C nécessaires pour la glace de la patinoire, ce système autorise une température plus élevée, qui se traduit par des économies d’énergie conséquentes.
Pour une patinoire de dimensions standard (61 x 30 m), l’économie s’élève à environ 150 kWh par an, soit une réduction d’émissions de 11 t de CO2. Outre sa technique de refroidissement optimisé, ce type
de patinoire d’un genre nouveau permet également de recycler la chaleur évacuée par les systèmes de refroidissement, pour alimenter le réseau urbain et chauffer les bâtiments publics. La récupération de chaleur permet à la collectivité d’économiser chaque année 400 000 kWh. Les économies d’énergie permettent un retour sur investissement après cinq ou sept ans, pour une durée de vie de l’installation d’environ 30 ans.