Reconnaissance des plaques hydrofugées H1 en locaux humides

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Reconnaissance des plaques hydrofugées H1 en locaux humides

© (Doc. Didier Chatelain.)

La mise en œuvre de doublages ou de cloisonnements en plâtre dans des pièces humides bénéficie depuis février 2003 de l’amendement A1 aux DTU 25.41 et 25.42 (2), qui entérine l’utilisation des plaques hydrofugées H1. Explications et commentaires de Jean-Paul Balcon, ingénieur à la direction des techniques et des méthodes de Socotec.

Les Cahiers techniques du bâtiment : Cet amendement, qui simplifie effectivement les choses, règle-t-il complètement le problème des plaques posées en salles de bains privatives ?

Jean-Paul Balcon : Non. C’est une avancée importante qui était particulièrement attendue par les professionnels, mais il reste à traiter le problème des revêtements carrelés appliqués sur les plaques de plâtre au droit des douches et des baignoires.

L’amendement concerne les plaques H1 installées dans les locaux classés EB : locaux humides à usage privatif, c’est-à-dire essentiellement les salles de bains privatives. Les annexes A précisent que les deux éléments constitutifs des plaques – plâtre et carton – doivent être traités vis-à-vis de l’humidité, dans les conditions spécifiées qui complètent la norme NF P 72-302 relatives aux plaques de plâtre.

La définition des conditions de leur mise en œuvre est l’un des points forts de l’amendement A1 :

- les plaques hydrofugées H1 concernent l’ensemble des parois verticales apparentes de la salle d’eau ;

- un joint mastic sous rail ou en pied de complexe de cloison assure l’étanchéité par rapport aux locaux contigus ;

- la tranche inférieure des plaques doit être protégée, en la décollant du sol, par exemple ;

- la protection basse des plaques doit être assurée lorsqu’il est mis en œuvre d’une chape ciment (feuille de polyéthylène formant relevé) ;

- de mettre la mise en œuvre un système de protection à l’eau sous carrelage (Spec) derrière baignoires et receveurs de douche n’est plus nécessaire ;

- la liaison entre baignoire ou receveur et plaques d’adossement est traitée par un double joint mastic : l’un à la charge du plombier, l’autre à la charge du carreleur ;

- enfin, un dispositif d’appui est nécessaire en périphérie des appareils sanitaires déformables (baignoires ou receveurs de douche en résine acrylique).

Pour les plaquistes, la situation est donc désormais tout-à-fait clarifiée.

CTB : Quels sont les points qui restent à régler pour les revêtements carrelés ?

J-P. B. : Les principaux points qui ne sont pas encore abordés par les DTU sont les suivants :

- la définition des surfaces à carreler au-dessus des appareils (baignoire et receveur de douche) ;

- l’obligation de mettre en œuvre un Spec au droit des surfaces carrelées situées au dessus des appareils ;

- l’obligation de fournir un croquis précis indiquant le positionnement des tuyauteries encastrées dans les cloisons et doublage et à leur débouché ;

- les principes de raccordement au droit des paillasses et banquettes de baignoires et receveurs.

Les réponses sont en cours de définition par les professionnels concernés. Pour le moment, on peut simplement dire qu’il devrait y avoir consensus sur des dispositions telles que la hauteur de carrelage minimale de 2 mètres au dessus du fond des appareils.

CTB : Quelles sont les caractéristiques et les conditions d’application des Spec ?

J-P. B. : Les Spec sont des systèmes d’utilisation courante qui ont déjà été introduits dans certains avis techniques du groupe spécialisé GS 9, relatifs aux procédés de cloisons et doublages. Ils devront cependant faire l’objet d’avis techniques spécifiques, en tant que systèmes fermés associant un primaire éventuel (selon produit et support), le Spec proprement dit et le produit de collage.

Ces système de protection sont le plus souvent formulés par des fabricants de mortiers colles. Ce sont des pâtes prêtes à l’emploi, à base de résines en émulsion. L’application s’effectue au rouleau, en deux couches croisées, à raison de 400 à 500 g par m2 et par couche.

Pour les salles de bains privatives, les avis techniques vont élargir leur utilisation à la protection des supports de sol sensibles à l’eau, les supports en bois notamment, avec les restrictions suivantes : absence de pentes et de siphon de sol, absence de percements et de possibilité de stagnation d’eau sous les appareils.

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