La future réglementation, plus exigeante, peut induire des surcoûts pour le secteur du bâtiment, répercutés le long de la chaîne, jusqu’au prix du logement lui-même.
À titre de comparaison, les surcoûts anticipés lors de l’élaboration de la RT2012 étaient de 10 % à 15 % des coûts de construction, mais le Commissariat général au développement durable a estimé a posteriori que ceux-ci ne s’étaient que faiblement matérialisés et avaient été rapidement absorbés par les effets d’apprentissage. Les surcoûts anticipés pour la RE2020 tels qu’estimés sur la base des exigences de l’horizon 2030 ne dépassent pas 10 % du coût de construction actuel, que ce soit pour des maisons individuelles ou des logements collectifs. Surtout, les exigences étant d’application progressive dans le temps, les surcoûts immédiats (liés aux exigences prévues à l’entrée en vigueur) sont bien plus faibles (de l’ordre de 3 à 4 % des coûts de construction) et les phénomènes d’apprentissage pourront jouer à plein d’ici 2030. Enfin, ces surcoûts sont à mettre en regard des gains socio-économiques obtenus sur la durée de vie des bâtiments : baisse de facture énergétique, émissions de carbone évitées, création d’emplois locaux, etc.