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Premières réactions recueillies auprès de Frédéric Carteret, président de l'Union des Industriels et Constructeurs Bois (UICB).
« Le principe d’ACV dynamique a été retenu par le gouvernement pour la RE2020, nous nous en félicitons. Cette méthode va permettre de mieux répondre aux enjeux de la stratégie bas carbone ». En revanche, le président de l’UICB regrette le flou quant aux seuils et aux exigences environnementales. « Nous voulons des seuils ambitieux et nous ne voulons pas nous limiter à des seuils minimaux. Cela fait partie de nos points de vigilance ». L’UICB s’est en effet fixé des seuils de 400kgCO2/m2 en juillet 2021 et 300 pour juillet 2024 pour les logements collectifs. Et 350kgCO2/m2 en juillet 2021 et 250kgCO2/m2 en juillet 2024 pour les maisons individuelles. Concernant le degré heure et le confort d’été, il faut encore travailler à améliorer le confort d’été avec des occultations, des puits traversants… « La filière est jeune et atomisée mais nous sommes en mesure d’inventer et d’y répondre de façon rapide. Avec le confinement, nous avons montré que nous avons pu rapidement rebondir ». Les enjeux sont importants : « il ne faudrait pas que demain nous ayons à rénover des épaves environnementales tout comme aujourd’hui nous rénovons des épaves énergétiques. Nous savons aujourd’hui que l’environnement est un enjeu majeur ».
Régler la question des surcoûts
Concernant le surcoût que peut engendrer une construction bois, il peut être un peu plus élevé, mais loin des 15% souvent avancés. « Nous sommes un peu plus élevés mais nous représentons que 5% maximum de la filière construction. La massification, l’industrialisation et la densification nous permettront de descendre nos coûts de façon drastique. Un coût identique assez rapidement, voire même un cout inférieur à une construction traditionnelle. » D’ailleurs, un plan d’aides est dans les cartons du gouvernement pour relancer et industrialiser la filière et la construction bois. Et l’UICB pilote un appel à manifestation d’intérêt autour de l’industrialisation de la filière bois. Sachant qu’aujourd’hui 80% des bois d’ingénierie sont importés. Si peu de chiffres sont disponibles concernant les bois d’ingénierie, on estime à 40 000 m3 la production de CLT en France et la demande devrait être multipliée par deux ou trois dans les vingt prochaines années (217 millions d’euros aujourd’hui et 700 millions d’ici 20 ans.