RAVALEMENT Gel de nettoyage pour façades en pierre

Sujets relatifs :

RAVALEMENT Gel de nettoyage pour façades en pierre

Le ravalement de façade en pierre implique de nombreuses contraintes techniques. Un diagnostic de la pierre est obligatoire avant travaux, afin de déterminer la technique à employerou le type de produit à appliquer. L’encrassement superficiel de cet immeuble a conduit l’architecte à opter pour le gel neutre Solumax de Licef.

Performant sur le plan environnemental, la sécurité des personnes et sur le bâti, ce gel neutre agit comme un masque de beauté sur les façades en pierre encrassées superficiellement. Son action nettoie la pierre tout en préservant son calcin.

Longtemps utilisées, les techniques mécaniques ont eu des conséquences désastreuses sur la pierre, entraînant la destruction du calcin, cette fine couche protectrice constituée de carbonate de calcium qui la protège naturellement des attaques extérieures, comme la pluie ou la pollution.

À partir des années 1990, la technique du microfinage est couramment utilisée. Le gommage ou le microgommage par exemple, sont des procédés mécaniques qui consistent à asperger ou à projeter une fine poudre sur la surface. « Mais cette méthode est sale, souligne François Virolleaud, architecte DPLG spécialisé en ravalements, elle engendre de la boue sur les trottoirs et dégage des émissions de poussière relativement polluantes. Le gommage, si fin soit-il, attaque de manière légère les parements, le calcin et uniformiseles fonds ».

Aujourd’hui, la pierre de façade fait l’objet de toutes les attentions. En effet, d’autres techniques sont à ce jour employées. Appliquées au pinceau ou au pulvérisateur, elles se présentent sous forme de compresses, films pelables ou gels. Ces nouveaux produits ont l’avantage de réduire la pollution sonore et les salissures sur le chantier.

Gel désincrustant et biodégradable

Pour rénover cet immeuble parisien de six étages en pierre calcaire de Saint-Maximin, le choix s’est porté, après un diagnostic de la pierre, sur un gel nettoyant neutre (Ph entre 6 et 8,5) : Solumax de Licef. Du fait de sa situation, un carrefour au trafic intense, l’immeuble était devenu noir de pollution. Un désordre organique généralement composé de soufre, azote, carbone… qu’il ne faut pas prendre à la légère. Ces microparticules peuvent, en effet, sous l’action de l’eau modifier la composition du calcin en formant un encroûtement appelé « sulfin ». De densité et de dureté plus élevées, le sulfin provoque à terme une décohésion de la pierre entraînant sa dissolution ou sa desquamation. Sur la façade de cet immeuble à l’encrassement superficiel, le sulfin ne s’était pas encore formé. D’où l’emploi de Solumax. Ce produit a un pouvoir désincrustant mais non-lessiviel. Il s’applique au pistolet pneumatique ou au rouleau et son action ramollit les polluants à la surface pour permettre au jet d’eau de les enlever. « C’est un procédé totalement biodégradable et non-étiqueté, précise Christian Galea, président de Licef. Les eaux usées peuvent ensuite être déversées dans les égouts. » Une seconde couche a dû être appliquée sur les zones abritées (sous-faces de balcon, corniches, bandeaux…), les plus touchées par l’encrassement. « Le Cstb a mis en évidence la totale innocuité du produit sur le calcin. Les échantillons concernés n’ont pas subi de perte de masse avant et après traitement, souligne Christian Galea. Les photographies réalisées avant et après traitement au microscope électronique à balayage ne font apparaître aucune différence d’aspect sur l’ensemble des échantillons ainsi traités. »

Modénature recréée pour la gestion de l’eau

L’étape suivante a consisté à réaliser un grésage ponctuel, puis une restauration de la pierre à l’aide de poudre de pierre dans les zones ravinées par l’écoulement des eaux pluviales. Construit entre 1852 et 1870, cet immeuble répond parfaitement à la typologie du style haussmannien. La façade en pierre est striée de profonds refends du rez-de-chaussée à l’entresol et des balcons filants se déploient au deuxième et au cinquième étage. Autant d’éléments qui peuvent parfois freiner l’écoulement de l’eau. « Sur ce type de façade, il y a parfois des fautes de conception et des problèmes d’écoulement des eaux qui risquent d’altérer plus rapidement la façade, précise François Virolleaud ». Sur ce chantier, les socles d’encadrement des fenêtres en pierre ont été ravinés par un mauvais écoulement de l’eau, obligeant l’entreprise Tema, en charge des travaux, à effectuer une restauration au mortier-pierre. Après une minéralisation partielle qui consiste à appliquer un produit à base de carbonate de calcium qui aide à redonner du calcin, la façade a ensuite été recouverte d’un hydrofuge afin de retarder l’encrassement.

Ce chantier, qui a duré trois mois, a été pour M. Clorisi, gérant de la société Tema, une belle surprise : « C’était la première fois que j’utilisais ce produit, ajoute-t-il, il a donné de bons résultats, en désincrustant bien la pierre ».

Respect de la façade

Ce produit efficace et biodégradable se présente donc comme une bonne alternative aux procédés abrasifs ou aux décapants chlorés qui manifestent des risques aux niveaux sanitaire et environnemental. Il garantit la sécurité du personnel sur le chantier, mais aussi de ses occupants et ne nécessite donc pas la protection des différents composants de façade (huisseries, vitrage, peinture, végétation…), ni le port d’Équipements de protection individuelle (EPI) particuliers. Contrairement à d’autres produits ou d’autres techniques, le degré de nettoyage de la façade peut, grâce à Solumax, être gradué, afin d’éviter d’obtenir une surface trop blanche. La formulation de ce gel neutre n’est pas basée sur l’action de bases fortes ou d’acides forts, pas plus que de produits lessiviels, et il ne laisse aucun élément au sein de la pierre susceptible de lui nuire. Certains produits chimiques utilisés lors des opérations de nettoyage réagissent parfois avec les sels présents dans la pierre pouvant entraîner à long terme sa pulvérulence.

L’action de ce produit n’entre pas en profondeur et permet de garder la patine du temps. Le calcin, protection naturelle de la pierre, n’est donc pas traumatisé et la façade garde son authenticité.

Nous vous recommandons

Travaux de rénovation énergétique en copropriété : 5 points essentiels

Publi-rédactionnel

Travaux de rénovation énergétique en copropriété : 5 points essentiels

Faire des économies d'énergie et lutter contre le réchauffement climatique sont aujourd'hui des enjeux majeurs. Tous les sites occupés sont concernés par la rénovation énergétique. Mais par où commencer dans un bâtiment géré en...

11/05/2023 |
La brique de terre crue fait le mur

La brique de terre crue fait le mur

Équipement de chantier : louer ou acheter son matériel ?

Publi-rédactionnel

Équipement de chantier : louer ou acheter son matériel ?

Les chutes, premières causes d’accident du BTP

Publi-rédactionnel

Les chutes, premières causes d’accident du BTP

Plus d'articles