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Frank Weiss, Senior Director of new products, BIM and innovation d’Oracle Construction and Engineering livre sa vision des développements attendus du BIM.
« Le BIM a connu un véritable renouveau en 2019. La méthodologie n’était pas dépassée, mais de nouvelles discussions et travaux ont pu la faire évoluer. Deux initiatives ont fait progresser son utilisation : le format IFC - format de modèle de données offrant une solution d’interopérabilité entre les différents logiciels, spécifique au secteur de la construction - et le BCF, ou Format de collaboration BIM, un format indépendant des logiciels permettant aux acteurs d’un projet d’échanger des commentaires sur une construction 3D. Une discussion a également vu le jour sur la terminologie BIM, avec en bonne place, l’environnement de données commun (EDC), les jumeaux numériques (digital twins) et l’open BIM. Que sont les EDC et les jumeaux numériques, et comment les combiner ? Tout ceci devrait se préciser cette année.
Des évolutions significatives relatives à la définition et à la bonne appréhension de l’open ECD devraient avoir lieu. Les acteurs du secteur se focalisent sur l’échange intelligent de données entre les environnements en ligne, mais aussi sur la création et sur les outils qualitatifs. Le but est de produire un document écrit sur les API (Application Programming Interface) et les open EDC, car la standardisation des API est cruciale pour structurer le secteur de la construction autour de la donnée, et pas seulement autour de l’échange de fichiers.
Il y aura aussi une vraie dynamique autour des normes communes, comme le passage du BCF au BCF 2.2. Sans oublier l’adoption de plus en plus répandue de l’IFC pour toujours plus de standardisation.
La nécessité d’être « open » (ouvert), neutre et prêt à collaborer continuera à se propager dans tout le secteur du bâtiment. L’information sera échangée selon des critères précis, on parlera bientôt d’Exchange Information Requirements (EIR ou « critères d’échange d’information »). Un effort de définition de ce que sont les échanges d’information dynamiques sera accompli.
On devrait assister à une demande croissante d’API pour aider le secteur à vraiment collaborer au lieu de gérer la data dans des silos fermés. Les API seront la nouvelle voie d’accès aux données.
Il y aura un plus grand besoin de certification BIM pour que les professionnels du secteur puissent préserver l’intégrité de la méthodologie BIM, mais aussi garantir clarté et transparence quant à son usage.
Enfin, les procédés open BIM connaîtront une adoption croissante, notamment pour combler les lacunes en matière de productivité qui existent dans le domaine de la construction. Les progrès seront conséquents à condition d’axer davantage la méthodologie sur la donnée. »