© WRA
Dans un contexte de forte densité urbaine et de recherche de mixité, les nouvelles crèches parisiennes optimisent leur fonctionnement et leur utilisation de l'espace avec des projets d'une grande inventivité.
Avec un objectif renouvelé de 5 000 nouvelles places de crèche sur cinq ans, la Ville de Paris soutient la réalisation de nombreux équipements dédiés à la petite enfance, au travers ses services techniques, mais aussi les bailleurs parisiens et les associations privées. Les crèches sont construites soit de manière autonomes, sur des parcelles laissées vacantes ou démolies, soit - ce qui correspond à une tendance forte - en étant intégrées à des programmes de construction mixtes, voire au patrimoine existant.
Devant composer avec une emprise au sol réduite et d'importantes contraintes de prospect, auxquelles s'ajoute l'obligation d'éloigner les espaces extérieurs de plus de 8 m des façades environnantes afin de se prémunir du risque de jet d'objet depuis les fenêtres, les projets font preuve d'une grande inventivité pour rationaliser au mieux les surfaces, prévoir de 8 à 10 m2 de surface utile par berceau, limiter les mètres carrés inutiles qui coûtent, sans perdre de vue l'objectif de sécurité et de bien-être des enfants. La création de crèches de petite capacité en RdC d'immeuble ou en toiture constitue à ce titre une piste pour réduire les coûts de construction en mutualisant les prix de la structure et des équipements techniques.
Des ouvrages complexes
Le budget alloué à la réalisation de crèches reflète souvent la complexité des ouvrages qui, pour accueillir petits, moyens et grands, se doivent de posséder des salles de sommeil/éveil, des postes de change, une salle de motricité, des espaces de jeux extérieurs, ainsi que des locaux de service et techniques. Dans les espaces enfants, les aménagements et les matériaux doivent par ailleurs répondre à des contraintes élevées en termes de gestion de l'air, d'émissions de COV. Ils doivent aussi respecter le redouté cahier des charges de la Direction famille et petite enfance, qui dicte notamment le choix de sols souples, la pose de profilés antipinces doigts et de luminaires exempts de verre ou la préférence aux formes arrondies… Sur tous ces aspects, la maîtrise des coûts passe souvent par la recherche de sobriété et le recours à des solutions éprouvées.