Dans une chronique intitulée « L’alliance de la pâquerette et du PIB » publiée dans Le Monde du 17 février, Stéphane Foucart, journaliste, met en lien deux parutions récentes qui évoquent la relation entre la réglementation environnementale et la productivité. L’une est tirée du blog de Peter Gleick, directeur du Pacific Institute, qui s’est amusé à placer sur la courbe du PIB américain depuis 1950 les différentes lois de protection de l’environnement prises par les USA à partir de 1970. Celle-ci ne fléchit en rien. Seule la crise financière de 2008 a réussi à la perturber. L’autre publication est une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les auteurs, Silvia Albrizio, Tomasz Kozluk et Vera Zipperer, mettent en évidence que l’accroissement de la sévérité des réglementations environnementales a un impact positif sur la productivité. Ils précisent toutefois que ce constat s’applique aux pays et industries les plus avancés sur le plan technologique ; les moins avancés étant, eux, susceptibles d’en faire les frais. Les économistes connaissent bien ce paradoxe sous le nom d’« hypothèse de Porter », note Stéphane Foucart. À l’heure des négociations qui précèdent la conférence de Paris pour le climat, faisons le vœu que cette « hypothèse » vienne aux oreilles des acteurs de la construction.
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