Le 24 septembre, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, supprimait l’obligation d’un diagnostic relatif à la qualité de l’air dans les établissements d’accueil de la petite enfance. Au nom du bon sens, d’un usage pertinent de l’argent public et d’une simplification administrative, bravo, Madame Royal, pour cette décision ! On a trouvé mieux à faire que de payer un bureau de contrôle pour valider la possibilité d’ouvrir les fenêtres. Et puis une surveillance qui consiste en une mesure de la qualité de l’air tous les sept ans, face au piètre niveau de maintenance des systèmes de ventilation, c’était grotesque. Bref, on aurait bien rigolé. Rasséréné de cette décision « simple et pragmatique », je suis rentré chez moi pour profiter du bon air intérieur de mon domicile, de mon mobilier suédois, de mon sol stratifié, de mes peintures, de mon carrelage qui brille, récuré aux agents anioniques. J’ai même brûlé un peu d’encens pour célébrer cette simplification de la réglementation et saluer la judicieuse proposition de la remplacer par une petite affiche rappelant de bons conseils. Mais une fois que l’encens a eu fini de me piquer les yeux, je suis tombé (par hasard) sur la date de la réglementation relative à l’aération des logements : 1983… soit trente et un ans et, pire, quatre réglementations thermiques. C’est désormais enfoncer une porte ouverte que de dire que notre air intérieur est pollué. L’OQAI (*) a fait son travail. Le besoin impérieux d’une réglementation pertinente sur la ventilation des espaces intérieurs fait désormais l’unanimité. Alors, Madame Royal, qu’est-ce qu’on attend ?
