Intégré dans le tableau de détection adressable, l’assistant pilot détachable se programme sur le chantier ou dans un bureau éloigné du site.
© (Doc. Legrand.)
Un seul type d’éclairage de sécurité par blocs autonomes est utilisé pour tous les établissements avec de nouvelles dénominations pour les deux fonctions d’éclairage par blocs : l’éclairage de balisage s’appelle désormais éclairage d’évacuation, l’éclairage d’ambiance est également nommé antipanique L’éclairage d’évacuation est assuré par des blocs incandescents, fluorescents non permanents Sati (système autonome de test intégré) ou fluorescents permanents. Tous doivent générer un flux lumineux de 45 lumens. Pour l’éclairage antipanique, des blocs fluorescents non permanents sont utilisés. Les composants de l’éclairage par source centralisée doivent être différents et séparés des câbles d’installation normale. Les boîtes de dérivation doivent satisfaire à l’essai au fil incandescent à 960° alors que les sources centralisées doivent être installées dans un local spécifique de service électrique dont les parois sont coupe-feu 1 h. Pour plus d’efficacité, les luminaires d’évacuation sont allumés en permanence alors que les luminaires antipanique sont éteints et ne s’allument qu’en cas de disparition du secteur.
Des vérifications périodiques s’imposent
L’exploitant doit effectuer des vérifications périodiques de l’éclairage de sécurité selon l’article EC 14 de la nouvelle réglementation incendie. Ces vérifications sont réalisées par des blocs Sati mais aussi manuellement. Une fois par mois, l’exploitant doit couper l’alimentation et vérifier visuellement l’allumage des lampes. Et tous les six mois, il faut réitérer l’opération afin de contrôler que l’autonomie d’une heure est toujours assurée. Le schéma filaire de l’installation doit permettre une coupure générale des circuits d’éclairage (article EC 6 §2). Lorsque l’éclairage est automatisé, toute défaillance de l’automatisme doit entraîner l’allumage de la lampe de sécurité (article EC 6 §3). La réglementation impose que les locaux recevant plus de 50 personnes ne soient jamais plongés dans l’obscurité pour les raisons suivantes : l’accessibilité au public des dispositifs de commande, le fonctionnement d’une seule protection différentielle et la défaillance d’un élément de commande ou de protection (article EC 6§4). Les câbles et les conducteurs employés sont de la catégorie C2 (non propagateurs de la flamme). Il en va de même pour les conduits et profilés utilisés comme chemins de câbles, goulottes et cache-câble. En cas d’incendie, une commande locale est obligatoire pour libérer les issues de secours. Elle consiste en un déclencheur vert complété d’un déverrouillage automatique piloté par le Cmsi (centralisateur de mise en sécurité incendie).
Une alarme identifiable en tout point d’un bâtiment
Tous les établissements doivent pouvoir émettre l’alarme générale sélective, distincte de la sonnerie d’alarme générale (normalisée Afnor), afin d’éviter les risques de panique. Son rôle est d’informer une certaine catégorie de personnel, préalablement formé à la compréhension de ce signal spécifique et chargé d’organiser l’évacuation. Une zone d’alarme englobe au moins un bâtiment et l’alarme sélective doit être identifiable en tout point de celui-ci en utilisant l’association diffuseur sonore classe A et indicateur d’action lumineux. Un tableau répétiteur d’alarme, installé à chaque niveau, dispense de la présence permanente d’une personne à proximité du tableau de signalisation. L’emploi de récepteurs autonomes d’alarme est admis en complément de l’alarme générale sélective et des tableaux répétiteurs. Dans les établissements équipés d’une sonorisation (obligatoire dans ceux de catégorie 1), l’alarme doit pouvoir être interrompue par la diffusion d’un message préenregistré prescrivant en clair l’ordre d’évacuation. Le fonctionnement de l’alarme générale est précédé automatiquement de l’arrêt de la sonorisation et de la mise en lumière normale de l’établissement. En l’absence de sonorisation, ou si celle ci ne permet pas de diffuser un message d’évacuation, il faut employer un Baas (bloc autonome d’alarme sonore) à message préenregistré. Dans les immeubles de grande hauteur (IGH), l’alarme est donnée par compartiment. Elle ne doit pas être audible en dehors du compartiment concerné.
Importance du positionnement des déclencheurs manuels
Concernant la détection, les déclencheurs manuels sont positionnés à proximité des issues au rez-de-chaussée et à proximité des escaliers pour les autres niveaux. Des détecteurs automatiques d’incendie, appropriés aux risques, sont installés dans l’ensemble de l’établissement à l’exception des escaliers et des sanitaires. Pour un SSI (système de sécurité incendie) de catégorie A, les détecteurs sont implantés dans les circulations, les locaux techniques et les locaux à risques particuliers. Tous les niveaux recevant du public doivent être recoupés au moins une fois de façade à façade (hormis ceux donnant de plain-pied sur l’extérieur) afin de créer des zones de capacité d’accueil équivalentes. Les portes entre ces deux zones seront à fermeture automatique et asservies à la détection incendie. Leur fermeture généralisée est commandée par le tableau d’alarme. Les portes des escaliers peuvent aussi être à fermeture automatique. Dans ce cas, elle s’effectue sur l’ensemble d’un bâtiment et est asservie à la détection incendie. En outre, en cas d’incendie, il faut pouvoir maintenir le fonctionnement des cabines d’ascenseur dans la zone sinistrée. Pour cela, la liaison entre le Cmsi et la gestion des ascenseurs est assurée par une liaison surveillée : il faut donc utiliser des lignes de mise en sécurité dédiées (une ligne de mise en sécurité par zone de non-arrêt).