Les travaux de modernisation du tunnel du Parc des Princes, sur le boulevard périphérique parisien, font partie de l’ambitieux programme que s’est fixé la Direction des routes d’Ile-de-France, 22 ouvrages franciliens devant être rénovés d’ici à la fin 2012.Outre le doublement des réseaux de communication, la création de galerie d’évacuation, l’amélioration des systèmes de ventilation et l’installation de caméras intelligentes, capables de détecter automatiquement les départs incendies, il prévoit l’amélioration de la protection au feu des tunnels. Cette partie spécifique des travaux, réalisée en l’occurrence par Freyssinet, consistait à poser 6 300 plaques préfabriquées, en silico-calcaire, sur les murs et les plafonds de ce tunnel de 570 m de longueur mais également sur les galeries de sécurité nouvellement aménagées. Pour manutentionner et mettre en œuvre ces éléments lourds (90 kg), de dimensions importantes (1,20 x 2,50 m), l’agence Ile-de-France de l’entreprise a innové en concevant une machine permettant une pose semi-automatique.
L’engin, installé sur le plateau d’un camion de 19 t, est constitué de deux parties. L’arrière, muni d’un dispositif élévateur à ventouse, où sont stockées les plaques et, à l’avant, au-dessus du groupe électrogène, et d’une plate-forme dotée d’un dispositif d’élévation et de positionnement fin dans les trois directions. Un système de percement robotisé, permettant la fixation de quatre chevilles, venant compléter l’équipement. L’une après l’autre, les plaques sont levées en hauteur, puis reprises par un chariot mobile muni de vérins, puis ripées vers l’avant afin d’être positionnées à leur emplacement définitif. Les perceuses sont alors actionnées pour forer les trous de fixation, les opérateurs n’ayant plus ensuite qu’à mettre en place manuellement les chevilles.
Pour la partie courante, trois opérateurs suffisent. Le chauffeur, au volant du camion, avance par pas de 2,50 m en suivant un guidage laser. Même si l’objectif initial n’était clairement que de réduire la pénibilité, la mécanisation des tâches assure également une amélioration des rendements qui ont permis, dans les meilleures configurations, de poser jusqu’à 80 plaquesquotidiennement.
(Doc. Freyssinet.)