La nouvelle norme pousse à l’installation d’ensembles automatisés complets, testés en usine. (Doc. Manusa.)
Afin de réduire les risques d’accident, la nouvelle norme européenne entraîne un changement dans la conception et la mise en œuvre des portes industrielles, commerciales et de garage, motorisées ou manuelles.
Utilisant une terminologie nouvelle, la norme performantielle NF EN 13241-1, applicable dès le 31 avril 2005, entre dans le cadre du processus d’harmonisation européenne en répondant aux exigences de la directive « produits de construction ». Contrairement à la norme actuelle NF P 25-362 de 1992, qui réglemente les « fermetures pour baies libres », elle distingue les portes motorisées ou manuelles « laissant passer des véhicules » et les fermetures (volets…). Les premières relèvent du nouveau référentiel européen, alors que les secondes ne sont pas concernées. Les grilles et les rideaux métalliques devant les magasins sont pris en compte, alors que les portes automatiques piétonnes ne le sont pas. Coexistant avec cette norme EN, la norme NF P 25-362 reste en vigueur pendant la période transitoire jusqu’au 31 avril 2005 et constitue encore la référence en matière de sécurité. Une circulaire du ministère de l’Équipement permet, pendant une année, la mise sur le marché de produits conçus suivant la norme européenne. Les différences entre la norme EN et la norme NF portent sur la façon de mesurer les efforts d’écrasement. Jusqu’à aujourd’hui, cela avait lieu hors système de sécurité, alors que dans la norme européenne, ces derniers sont mesurés avec les systèmes de sécurité activés (détection de présence, de contact, de survitesse…). De plus, ils n’étaient quantifiés que sur le bord principal, alors que les cisaillements et les zones d’écrasement seront pris en compte. Enfin, les efforts statiques ne sont plus les seuls, la norme EN prenant en compte les efforts dynamiques.
Garantir la conformité des systèmes de sécurité
La norme EN prévoit que des essais de type – inexistants auparavant – doivent être réalisés auprès d’organismes certificateurs (voir tableau). Cela va entraîner des modifications sur les composants ainsi que sur leur installation. Afin de garantir la sécurité des utilisateurs, cette réglementation impose une déclaration de conformité de l’ensemble de fermeture complet installé sur le site. Aucun problème pour un ensemble motorisé complet, testé et certifié en usine et posé en l’état. Mais, lorsque le montage résulte d’un assemblage sur le site de composants d’origines diverses (fabricants, fournisseurs…), le bloc complet doit être certifié sur place pour être déclaré conforme. Cette disposition va pousser les installations d’ensembles complets automatisés ayant obtenu le marquage CE avec les preuves d’essais effectués chez le fabricant. Pour faciliter la tâche des installateurs que cette nouvelle réglementation rend responsables de la conformité du produit recomposé sur site, les fabricants de composants (motorisations, automatismes…) proposeront des ensembles avec un marquage CE et une déclaration de conformité. Le cas le plus fréquent étant la motorisation a posteriori d’une porte manuelle existante.
« Essais de types » sur les produits
Dans le cadre du marquage CE obligatoire dès avril 2005, des « essais de types » doivent être effectués sur les produits, soit en usine par le fabricant, soit par un organisme certificateur notifié. | |
Essai de type | Caractéristiques |
Par le fabricant | Géométrie du verre |
Parties transparentes | |
Par un organisme notifié | Etanchéité à l’eau |
Perméabilité à l’air | |
Résistance thermique | |
Durabilité de l’étanchéité à l’eau, de la résistance thermique et de la perméabilité à l’air | |
Résistance à la charge due au vent | |
Sécurité à l’ouverture | |
Forces de manœuvre | |
Dégagement de substances dangereuses |