Monument de la Bourgogne romane, le prieuré clunisien de la Charité-sur-Loire sort peu à peu de l’oubli. Localisées à l’est du cloître xviiie, deux salles gothiques – salle capitulaire et salle dite Mérimée – viennent de faire l’objet d’une campagne de restauration de trois ans. Les voûtes avaient été percées en plusieurs endroits pour créer des trémis dans les locaux de la verrerie qui occupait les lieux après la révolution. Le pilier, le chapiteau et le pied de gerbe de la salle Mérimée étaient fissurés. Le mur était modifié avec des baies médiévales bouchées et remplacées par des portes néo-classiques. À l’intérieur, le volume original était compartimenté par de nombreux murs parasites. Le but de la restauration de ces salles gothiques en rez-de-chaussée étant de les transformer en espace polyvalent, ces murs ont été détruits. Ce qui a nécessité de reprendre une partie des voûtes très fragilisées. Les dispositions du xviiie siècle ont dans l’ensemble été conservées, y compris le relèvement du sol qui rend l’ensemble cohérent avec le cloître extérieur. La restauration a révélé une particularité architecturale de la salle capitulaire : la présence de baies hautes orientées à l’ouest captant la lumière par-dessus la galerie du cloître attenant. Les portes xviiie disparues ont été remplacées par des portes modernes en ferronnerie, équipées en alternance de verres travaillés à la grisaille et de verres clairs qui permettent de contempler ces salles depuis l’extérieur. Éloignant les sources des parois, des bras de lumière en métal et albâtre éclairent les salles d’une lumière voilée. Le sol a été refait avec des tomettes de récupération en terre cuite, posées sur une dalle chauffante basse température. Seul le seuil en pierres de Vergé a été conservé. De larges joints creux éclairés de l’intérieur permettent de percevoir les bases des piliers de la salle capitulaire qui étaient dissimulées dans les niveaux de sols modernes. La restauration des murs a consisté à les rejointoyer et badigeonner les voûtes après le dégagement et le refixage des décors antérieurs. Les traces de vieillissement et d’encroûtement ont été conservées. A l’extérieur, la galerie du cloître a été restaurée dans son état du xviiie siècle à l’exception d’un témoin gothique bien conservé. Coût de l’opération : 2,3 ME.
PATRIMOINE Restauration d’un prieuré du xie siècle
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