Maquette en nuages de points de la cathédrale Notre-Dame.
© ArtGP
Si la cathédrale aura son modèle BIM d’ici à la fin de l’année, une maquette pourrait également être réalisée afin de repenser l’ensemble du site.
La restauration de Notre-Dame se fera à partir d’un modèle BIM. Une convention de partenariat tripartite a été signée entre le groupement des entreprises de restauration de Monuments historiques GMH, le fournisseur de solutions logiciels Autodesk et AGP, entreprise spécialisée dans les relevés 3D des monuments historiques. Cette dernière dispose du plus grand nombre de nuages de points, de l’ordre du millimètre, et d’une interprétation de l’ordre du centimètre voire du millimètre, sur l’ensemble de la cathédrale, acquis pendant vingt-cinq ans. L’avatar en nuages de points est actuellement compilé par AGP afin d’être converti en maquette BIM. « Cela prend du temps, c’est un monument complexe à prendre avec beaucoup de précaution », précise Gaël Hamon, dirigeant d’AGP. Des scans sont d’ailleurs effectués en ce moment dans Notre-Dame par AGP afin de comparer l’édifice avant et après l’incendie. « Une aventure complexe : le diagnostic n’est pas terminé, les risques sont toujours possibles, et le site est contaminé au plomb. »
Il n’empêche que, pour Nicolas Mangon, vice-président stratégie et marketing architecture ingénierie et construction chez Autodesk, « cette maquette devrait être finalisée d’ici à la fin de l’année ». Elle sera utilisée et partagée avec toutes les entreprises qui participent à la restauration. Elle pourrait aussi servir de base à l’impression 3D – pour les supports des moulages en plomb, par exemple – afin de reproduire les éléments disparus.
Enfin, la maquette BIM devrait également s’étendre à tout le périmètre. Il serait en effet question de réaménager les abords pour offrir un meilleur accueil au public et une meilleure cohérence autour de ce site très visité, à l’instar de ce qui s’est fait pour la zone Trocadéro, Eiffel et École Militaire.