« Avec les 500 000 hectares qu’ils représentent, les accotements entretenus annuellement, pour des raisons évidentes de sécurité routière, constituent un gisement de biomasse presque inexploité. Cette superficie représentant 5 millions de tonnes d’herbes récoltables annuellement, soit un potentiel de 380 millions de litres de fioul (1), une fois cette quantité valorisée par méthanisation. »
Les propos de Christophe Bachmann, directeur général de la société Noremat, retracent la naissance du « VSV », ou Véhicule service viabilité : aucun engin de ce type, pensé, conçu et produit exclusivement pour assurer cette fonction spécifique de l’entretien routier de viabilité n’étant disponible jusqu’alors sur le marché. Fort de ses 30 années d’expérience dans le domaine des matériels d’entretien des accotements routiers et des paysages, la société a rédigé un cahier des charges détaillé, afin de répondre aux besoins spécifiques et aux usages de ceux qui réalisent ces interventions : communes, communauté de communes, conseils généraux, sociétés d’autoroutes et prestataires privés. Objectifs : contribuer à la baisse du coût au mètre carré fauché – avec notamment une baisse de la consom-mation des machines – et transformer la contrainte d’entretien des accotements routiers en opportunité de récolter de la biomasse. Pour ce faire, le constructeur s’est adjoint lescompétences de l’entreprise Dintec, une PME familiale spécialisée dans la conception et l’intégration de systèmes et sous-systèmes. Après présentation d’un prototype, le véhicule est entré dans une phase d’industrialisation qui devrait permettre les premières livraisons au cours du deuxième trimestre 2012. L’engin, qui se présente sous la forme d’un véhicule 4 x 4, dispose d’un bras implanté à l’arrière de la cabine entièrement vitrée. Il peut donc simultanément opérer des travaux de fauchage, entraîner une turbine et tracter une remorque. Il peut également être équipé d’une lame de déneigement et peut recevoir des outils complémentaires, tels que saleuse ou aspirateur.
À noter que le siège de la cabine peut coulisser de 280 mm sur la droite, afin d’optimiser la vision sur l’outil latéral, et que la vitre de toit dispose d’un essuie-glace, améliorant ainsi la visibilité lors des travaux d’élagage.