Face aux demandes de restauration des Monuments historiques régionaux, la société des Carrières de la plaine de Caen vient de reprendre l’exploitation de la carrière de Cintheaux, un site fermé depuis le xixe siècle et transformé ensuite en champignonnière. D’un point de vue géologique, le terme « pierre de Caen » s’applique aux 6 à 8 m de calcaire blanchâtre situés à la partie supérieure de la formation appelée calcaire de Caen. Appréciée pour son grain fin, tendre donc facile à travailler, elle est aussi résistante aux intempéries et non gélive. Après extraction, elle est mise à sécher, puis lorsque l’eau interstitielle quitte les pores de la roche, il se forme en surface, par précipitation, une couche de CaCO3 qui oblitère les pores et protège la roche des infiltrations d’eau. Son utilisation remonte à l’époque gallo-romaine et elle s’exporte par mer dès le xie siècle, l’Angleterre étant l’une de ses destinations privilégiées (tour de Londres, abbaye de Westminster ou cathédrale de Canterbury). Réclamée d’ores et déjà en Italie et aux Etats-Unis, l’une de ses premières utilisations effectives est la restauration des remparts du château de Caen.
vous lisez un article des Cahiers Techniques du Bâtiment N°250
Découvrir les articles de ce numéro Consultez les archives 2005 des Cahiers Techniques du Bâtiment