Le Costic (1) a réalisé une étude sur les performances dans le temps de la ventilation hygroréglable (2), lorsque le produit est installé depuis plusieurs années et soumis à l’utilisation réelle des occupants. Elle a été commandée par la direction générale urbanisme, habitat et construction (Dguhc, une antenne du ministère de l’Équipement) qui, remettant actuellement à plat la réglementation sur la ventilation, a besoin de retours d’expérience sur les produits. Douze logements équipés depuis 1989 de 20 bouches d’extraction, pour la plupart jamais remplacées (9 en cuisines et 11 en salles de bains), ont été testées. La moitié d’entre elles présentait un débit d’air mesuré inférieur de plus de 40 % au débit théorique. Le remplacement par des bouches neuves a permis de retrouver un débit conforme pour 83 % des cas (les 17 % restants étant imputables à des problèmes métrologiques ou d’accessibilité des appareils de mesure). Analysées ensuite sur banc d’essai, 40 % des bouches d’origine ont obtenu après nettoyage un débit acceptable. Ces résultats révèlent l’importance de l’entretien régulier des bouches d’extraction par les occupants ou par les entreprises de maintenance aéraulique (vérification des débits, des composants et remplacement de ceux-ci au bout d’un certain temps), et celle du rôle à jouer par les maîtres d’ouvrage. La fréquence d’entretien recommandée par les fabricants est de 3 mois pour les bouches en cuisines et de 2 à 3 fois par an pour celles en salles de bains. Pour rappel, la ventilation hygroréglable occupe entre 50 et 70 % du marché en maison individuelle neuve, et 70 % de celui lié au logement collectif neuf (voir Ctb n°255, octobre 2005).
