© Bruno Levy
Le carbone, c’est tabou. Est-ce qu’on en viendra tous à bout ? Les acteurs de la construction sont en première ligne pour participer à la lutte contre le changement climatique. Les industriels multiplient les efforts pour produire de façon moins polluante et proposer des matériaux plus sobres. Ils deviennent progressivement acteurs de la réduction de la production de CO2 et le font savoir… tout comme les constructeurs et donneurs d’ordres qui s’engagent dans des démarches vertueuses pour faire sortir de terre des bâtiments, voire des quartiers exemplaires.
La stratégie nationale bas carbone n’est que le début de la longue route qui nous mènera – on l’espère – à la neutralité en 2050. Pour cela, il faut aller plus loin. Le réemploi est une des pistes, d’autant qu’avec la loi relative à l’économie circulaire, les maîtrises d’ouvrage publiques auront bientôt l’obligation de recourir à ces matériaux de seconde vie.
Mais pour que cela prenne de l’ampleur, la filière doit se structurer et les acteurs unir leurs efforts. Tels sont d’ailleurs les objectifs d’Agyre, du booster du réemploi autour de 150 chantiers pilotes, ou encore de projets comme les futurs Olympi à Chartres
et l’écoquartier LaVallée à Châtenay-Malabry. Autant de démarches à suivre de très près pour remplir les futures grilles du bas carbone.
Mais pour cela, il faut le bon lexique. Et si tous les acteurs cochent progressivement les cases, le parcours vers la neutralité n’est pas si bien fléché. De nombreuses zones blanches restent encore à définir. Qu’entend-on véritablement par construction et produit bas carbone ? Quel cadre pour le réemploi ? Comment sont comptabilisés les produits importés ? Peut-être y verra-t-on plus clair avec l’adoption de la future réglementation environnementale. Nul doute, le gouvernement est attendu au tournant pour imposer des objectifs ambitieux
qui pousseront les acteurs à changer définitivement leur façon de faire.
Pour donner le cap et les moyens de l’atteindre. Mais c’est aussi à chacun d’être un acteur engagé dans la lutte finale. Mobilisons-nous pour que, demain, le zéro carbone sauve le genre humain.