Louineau met la main à la patte

Stéphanie Obadia

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Résidence Camille Guérin à Limoges (87)

La résidence étudiante Camille Guérin à Limoges (87), construite dans les années 1970 s’est habillée pour sa réhabilitation d’une nouvelle peau esthétique grâce à un bardage en polycarbonate réfléchissant et thermique avec une isolation extérieure en laine de roche. La peau extérieure des bâtiments et leurs lignes courbes, devaient être recouvertes d’un bardage plan. Les inclinaisons à gauche, à droite, en haut et en bas des menuiseries étaient toutes différentes. Il a ainsi fallu concevoir des nouveaux châssis en PVC et 450 pré-cadres sur-mesure mécano-soudés en acier galvanisé de la gamme Precfix. « La difficulté était d’intégrer la reprise des biais afin d’obtenir une enveloppe totalement plane, tout en garantissant une continuité d’étanchéité avec les nouveaux châssis et le bardage ». Six mois d’études ont été menés en 2016 par Louineau de concert avec l’entreprise de pose Delage menuiseries et le façadier Smac afin d’anticiper les problématiques de mise en œuvre (prise de relevés, simulation 3D de la gestion des angles…) et de réaliser un prototype chantier. « Nous avons défini notre précadre en 3D, en fonction du support, afin de simplifier la mise en place de l’étanchéité à l’eau et à l’air entre cette solution et le gros œuvre. », explique Guillaume Dufaix, responsable R&D de Louineau.  Les pré-cadres, une fois conçus, ont été pré-montés en atelier sur les menuiseries, afin de respecter le délai court de la maîtrise d’ouvrage. L’objectif était d’industrialiser au maximum la pose de menuiseries afin de réduire au minimum les aléas de chantier ». Débutés en janvier 2017, les travaux se sont achevés quatre mois après, en avril.

CRISE DU COVID-19

Jean-Francois Robergeau, président de Louineau

« L’opportunité de voir plus local, plus collectif, plus respectueux de notre devenir sur cette terre »

« Après avoir arrêté la production lors de l’annonce du confinement par le Président de la République le 17 mars, suite aux arrêts brutaux de l’activité de nos clients, nous reprenons, depuis ce lundi 30 mars, la production afin de pouvoir livrer nos commandes lorsque nos clients industriels et/ou les chantiers auront réellement repris. Si nous avons pris la décision de reprendre, c’est que nous pouvons garantir la sécurité de nos salariés. Nous avons du stock matière pour 4 mois. Nous n’avons aucun contact direct avec l’extérieur, hormis la réception de la matière et les expéditions. Ces deux espaces sont confinés. Les transporteurs ont eux aussi leurs directives. Aujourd’hui, je peux vous assurer que l’environnement de travail de nos opérateurs présente un niveau de sécurité très élevé, plus élevé que le supermarché où nous allons faire nos courses ! Dans le respect de chacun, j’ai présenté notre Plan d’Actions Continues aux salariés. J’ai écouté leurs craintes et leurs doutes et nous les avons rassurés. Notre devoir en tant que chef d’entreprise est de leur garantir un avenir, un avenir d’entreprise pour leur permettre de vivre demain. Oui, nous pouvons ouvrir notre activité. Nous devons le faire quand nous le pouvons, pour eux et pour notre pays. Nous ne sommes pas un Groupe. Nous n’appartenons à personne. Nous avons donné à l’ADMR notre stock de masque FFP2 car non indispensable à notre activité. Nous avions gardé les masques chirurgicaux pour un mois d’activité. Grâce à la dynamique de l’UFME et du SNFA, nous avons saisi l’opportunité d’en recommander. Ce nouveau stock va nous permettre de protéger nos salariés jusqu’en juin.

Nous estimons le manque à gagner dû à cette crise sanitaire de l’ordre de deux mois et demi de baisse d’activité. En mars, le chiffre d’affaires a été diminué de moitié, en avril, à peau de chagrin et en mai, nous sommes dans l’incertitude totale. Quid de la reprise des chantiers ! Espérons que cette crise ne laissera pas de profonds stigmates. C’est peut-être une belle opportunité pour chacun de voir différemment : plus local, plus collectif, plus respectueux de notre devenir sur cette terre ».

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Louineau met la main à la patte

© CYRIL BADET 2013

L’habillage et la fixation des menuiseries sont les spécialités de l’entreprise Louineau qui, via son bureau d’études et son équipe R&D, s’ouvre davantage aux chantiers pour proposer des solutions innovantes.

C’est au cœur du berceau vendéen de la menuiserie industrielle, dans un environnement des plus apaisé, que se trouve Louineau. Créée en 1981, cette entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces de fixation métallique (pattes de fixation et habillages) a élargi son champ de production au fil des règlementations et du marché. De la création et fabrication en sous-traitance de pièces spécifiques pour la pose par l’intérieur, l’entreprise passe à la fabrication standard (elle propose aujourd’hui 12 standards de pates de fixation et 5 000 références). En 2008, elle lance son offre pour la dépose des menuiseries totale permettant de remplacer les menuiseries existantes sans dégrader le parement intérieur.

Le grand développement survient en 2008 avec le développement de l’ITE : l’entreprise lance alors l’offre du pré-cadre pour la pose en extérieur. Elle passe d’un chantier par mois jusqu’à trois par semaine. Un décollage de l’activité qui a nécessité une réorganisation de l’entreprise, la mise en place d’une cellule de R&D en lien avec le bureau d’études (10 personnes) et une modernisation du site. La robotisation du site de production, encore très manuel, notamment pour le conditionnement des pièces est prévue. Une machine laser fibre va d’ailleurs rejoindre le site à la fin du premier semestre afin d’assurer un découpage des tôles de grosses épaisseurs de façon fine. « Faire grandir l’entreprise par l’innovation et devancer le marché tout en apportant un appui normatif», telle est la philosophie de Jean-François Robergeau, dirigeant de l’entreprise familiale depuis 2000.

Intervenir le plus en amont des chantiers

La société réalise aujourd’hui 70% de son chiffre d’affaires auprès des entreprises de menuiseries industrielles, des assembleurs et des entreprises générales du bâtiment et 30 % sur le chantier. Une part que compte bien développer l’entreprise dans un marché en stagnation, bousculé par les fusions acquisitions. « Nous intervenons, si possible, en amont des chantiers pour trouver la bonne solution », précise Guillaume Dufaix, responsable R&D de Louineau. Sont ainsi proposés le dimensionnement des pièces de fixation intégrant le calcul des efforts à reprendre (le poids, le vent et l’action sismique), la conception des pièces de fixation pour reprendre des efforts ou encore la vérification de la cohérence de dimensionnement des pièces en fonction des efforts appliqués.

Parmi les grandes problématiques auxquelles le bureau d’études, en lien avec la cellule R&D, travaille : les questions de reprise des forces pour les grands blocs baies, le feu, l’étanchéité, les ponts thermiques, l’acoustique ou encore l’intégration des différents éléments (notamment les volants roulants). La cellule de R&D est davantage sur les sujets de la réglementation. De gros travaux sont en cours actuellement sur l’intégration des fixations sur ossature bois ou sur des mono-murs en brique afin de satisfaire à la fois la norme et la pose. « L’invisible au service du visible », s’amuse Jean-François Robergeau. L’exemple de l’immeuble de logements Miroir d’eau, à Savigny-le-Temple (77), livré fin 2018, a nécessité de nombreuses études. Un avis technique a été déposé pour le système complet précadre et enduit sur isolant en fibres de bois.

Quant au numérique, Louineau dispose d’un logiciel de dimensionnement pour faire des simulations numériques et d’un banc d’essais de traction/compression pour réaliser des essais. Il a mis à disposition six modèles de pré-cadres BIM au format Revit mais ceux-ci sont très peu demandés. « C’est davantage une approche conceptuelle. Les pré-cadres sont peu intégrés dans la maquette numérique. Mais nous sommes BIM ready ».

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