Loger dans le "déjà-là"

Augmenter le parc social en transformant des bâtiments existants n'est faisable qu'à certaines conditions et s'avère pour l'heure coûteux. Mais la démarche est appelée à se massifier dans une perspective bas carbone.

Dans les métropoles urbaines où la raréfaction du foncier va de pair avec l'accroissement du besoin de logements, la reconversion de bâtiments initialement voués à une autre destination fait son chemin chez les bailleurs sociaux, notamment à Paris. En 2018, deux expositions du Pavillon de l'Arsenal - « Habiter mieux, habiter plus » et « Immeubles pour automobiles » - exploraient, exemples à la clé, le potentiel de réutilisation d'un certain nombre de bâtiments vacants ou obsolescents de la capitale. Les opérations présentées, livrées ou en cours d'études, témoignaient d'une nouvelle approche de ces bâtiments envisagés non plus comme « à démolir », mais en tant que « structures capables ». « Dans les projets de logement social que nous conduisons, cette démarche est engagée depuis six, sept ans environ, témoigne Jérémy N'Guyen, responsable de service à la direction de la maîtrise d'ouvrage d'Élogie-Siemp.

La reconversion du bâtiment C de l'ancienne école Télécom Paris Tech en logements passera par[…]