(Doc. Eurovia.)
Le cahier des charges des parcs nationaux ne fait pas la part belle aux produits dérivés du pétrole. Dans ce contexte, comment aménager un sentier au cœur du Mercantour, un des joyaux du patrimoine naturel des Alpes-de-Haute-Provence, la piste de 450 m de longueur (largeur 1,30 m et pente maximale de 3 %) devant être accessible aux personnes à mobilité réduite, en application de la nouvelle réglementation française ?Autrement dit, permettre un bon confort de roulement pour les fauteuils roulants. Des essais à base de liants hydrauliques n’ont pas apporté les résultats escomptés, du fait d’une trop grande rigidité du composé, incapable de s’adapter semble-t-il au froid. « Nous avions réalisé un aménagement similaire au cœur de la forêt de Beynaves, deux années auparavant, en utilisant notre liant Sequoia », explique Christophe Chaix, directeur technique régional Méditerranée d’Eurovia. Un produit composé d’au moins 95 % de matières premières d’origine végétale issues, notamment, des déchets de papeterie.Les responsables du parc national du Mercantour disposaient dès lors d’un retour d’expérience démontrant les qualités de durabilité et d’esthétique du matériau. Ce liant écologique translucide, fabriqué en usine et approvisionné prêt à l’emploi dans les centrales d’enrobage, met en valeur les couleurs naturelles des granulats en favorisant l’intégration du revêtement final dans l’environnement. L’ajout possible de pigments élargit l’éventail de couleurs, afin de réaliser esplanades, pistes cyclables, aires de jeux, balisage de voies piétonnes ou aménagement de trottoirs. « Bien que le revêtement final ait les mêmes caractéristiques qu’un bitume traditionnel, notre cœur de cible concerne néanmoins un type d’infrastructures particulières, soumises à des exigences patrimoniales, architecturales ou environnementales spécifiques, commente Christophe Chaix. En raison, bien entendu, du surcoût financier qui résulte du choix de ce liant vert. » Autre avantage du produit, sa mise en œuvre qui s’effectue à une température inférieure de 30 à 40 °C à celle d’un liant classique.À la clé : une amélioration des conditions de travail, ainsi qu’une réduction des productions de fumée, mais surtout une diminution de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.