Les milles facettes de la Romanité

Rémi Milesi
Les milles facettes de la Romanité

© Nicolas Borel

Le Musée de la Romanité ouvre ses portes le 2 juin 2018, à Nîmes. L’occasion de revenir sur le travail de l’enveloppe à l’esthétique et à la technicité affirmées. Et aussi d’en savoir un peu plus sur ce projet remarquable.  

Proposer un «un grand volume carré, en lévitation et entièrement drapé d’une toge de verre plissé» en face des arènes bimillénaires: tels sont les acteurs du dialogue architectural imaginé, avec succès, par Elizabeth de Portzamparc, aux commandes de la réalisation du Musée de la Romanité. Évoquant la toge romaine, l’enveloppe du bâtiment est composée de 7000 lames de verres sérigraphiées supportées par une ossature métallique ondulante fixée à la structure en béton de l’édifice. L’ensemble couvrant 2500 m² fait également référence aux mosaïques antiques mises à l’honneur dans les collections du musée. Un principe de façade inédit élaboré dans le cadre d’une procédure Atex par la société Hefi et auquel les CTB ont consacré un article paru dans le numéro Spécial Atex de décembre 2017: «Enveloppe de métal et lames de verre sérigraphié»

La lumière et l'espace au service de l'ouverture

Outre son enveloppe, l’édifice se distingue également par un toit-terrasse végétalisé offrant une vue panoramique sur Nîmes et envisagé comme une cinquième façade ouverte sur le ciel. Point culminant d’un parcours ascensionnel qui débute en traversant le rez-de-chaussée du musée entièrement transparent et l’atrium central de 17 m de haut qui invite à la verticalité, ce toit est envisagé comme un espace public ouvert à tous. Un principe d’ouverture du musée sur l’espace urbain et la cité également repris pour le jardin archéologique. Aménagé autour de l’enceinte romaine et d’autres vestiges découverts au moment des fouilles de terrassement, cet espace végétal public de 3 500 m² est rendu accessible gratuitement à l’ensemble des visiteurs et promeneurs et offre un nouveau lieu de nature en ville.

Les collections exposent des oeuvres datant du VIIe siècle av. J.-C. jusqu’au Moyen Âge et occupent 3500 m² de surface sur le 9200 m² de l’ensemble. Outre les salles d’expositions, le musée renferme 700 m² de réserves, un auditorium de 180 places, une librairie boutique (140 m²), trois espaces pédagogiques (400 m²), un centre de documentation (250 m²), un café, un restaurant (2 étoiles !) et, enfin, un salon de réception de 200 m² au dernier étage, terrasse avec vue sur les Arènes. Quelque 160 000 visiteurs sont attendus la première année.

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