Représentations professionnelles et branches de métiers mettent en place des actions de sensibilisationet des formations qui se traduisent de façon très pratique par de nouvelles qualifications.
Les entreprises, conscientes que l’accessibilité ne constitue pas seulement une contrainte normative ou réglementaire, mais exige une véritable compréhension des objectifs ont décidé de la travailler globalement ou sur leurs secteurs de spécialités.La FFB et ses unions d’un côté, la Capeb d’un autre, ont mis en place des démarches de sensibilisation et de formation, afin de donner aux entreprises toutes les données nécessaires. Ces actions se concrétisent par de nouvelles formes de qualifications.
Le réinvestissement de certaines responsabilités se fait chez les peintres avec le rappel des compétences des professionnels dans le domaine des couleurs et des matières. D’autant que dans la part « signalétique » de l’accessibilité, celles-ci constituent sans doute un des outils les plus simples pour faciliter l’orientation. « Jouer sur les contrastes, savoir éviter les revêtements trop glissants, ne pas hésiter à proposer des variantes, sont autant de moyens d’apporter notre pierre à l’édifice, souligne Jean-Jacques Châtelain, de la Capeb. D’autant que nous sommes capables d’évoquer des solutions qui ne grèvent pas les budgets et qui sont réellement efficaces. »
Guides techniques spécialisés
Une démarche qui conduit aussi à élargir les champs de réflexion, à « globaliser » les concepts. C’est ainsi que peintres et électriciens devraient plus souvent rapprocher leurs compétences : un éclairage bien soutenu par des couleurs adaptées apporte sans doute des solutions optimales. Sur les sols comme sur les murs, l’emploi de matières adaptées peut matérialiser les approches de seuils, les changements de lieux.
Menuisiers et métalliers sont directement concernés par une réflexion qui concerne l’ensemble des corps d’État. « Nous faisons connaissance de la réglementation avec les chantiers, explique Benoît Cauchard, en charge des Menuiseries intérieures et de l’agencement à l’Union Charpente menuiserie parquets. Chaque point particulier est étudié et nous faisons des propositions d’amélioration. » Il faut, en effet, parfois adapter les exigences au matériau. Le bois nécessitant parfois un peu plus d’épaisseur.
Les métalliers se sont particulièrement penchés sur le cas des escaliers et des portes. « Nous travaillons à la rédaction d’un guide technique destiné à répondre aux questions des professionnels, mais aussi à certaines contradictions avec d’autres réglementations comme l’incendie, explique Hervé Lamy, directeur technique de l’Union des métalliers. »
