Le Zoo de Paris opère sa mue

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Le Zoo de Paris opère sa mue

© (Doc. Laurent Blossier)

Fermé depuis 2008 pour cause de vétusté, le parc mythique fait l’objet d’une restructuration totale complexe, où 175 espèces d’animaux se répartiront dans cinq biozones échelonnées le long d’un parcours d’immersion où les visiteurs les découvriront en quasi-liberté.

Implanté dans le xii e arrondissement de Paris, le zoo de Vincennes a été réalisé par le géologue Paul Lemoine en 1934.

Le parc est en cours de rénovation depuis septembre 2011, les travaux devant s’achever à l’automne 2013. Il rouvrira ses portes en avril 2014, plus de 1,5 million de visiteurs étant attendus par an.
Le projet a été conçu conjointement par l’agence BTuA/Bernard Tschumi urbanistes et Architectes avec Véronique Descharrières pour l’édification des bâtiments créés, l’atelier Ajoa/Jacqueline Osty et Associés pour le volet paysager et Synthèse Architecture/Bernard Hemery pour la construction d’édifices techniques et la rénovation des ouvrages gardés. Il est mené par l’entreprise Bouygues, dans le cadre d’un PPP (Partenariat privé public de 25 ans), pour un investissement total de 130 M€.
Le parcours d’immersion du visiteur, aménagé sur 4,2 km de chemins, s’articule selon cinq zones géographiques ou biozones : Europe, Guyane-Amazonie, Madagascar, Patagonie et Sahel-Soudan. Sélectionnées pour la diversité de leurs écosystèmes et espèces, et leur vulnérabilité écologique, ces biozones présentent des milieux représentatifs de la biodiversité. Une sixième biozone Afrique équatoriale sera greffée ultérieurement.
Le site de 15 hectares accueillera, parmi ses plantations, 175 espèces, soit un millier d’animaux (mammifères, oiseaux, poissons, etc.) élevés en quasi-liberté.

Deux édifices phares

Le parc est jalonné de 24 édifices bâtis sur la périphérie, dégageant ainsi de vastes espaces paysagers. Ces bâtiments sont dotés d’enveloppes légères qui, constituant des filtres subtils à la fois visuels et sécuritaires, sont réalisées en matériaux naturels et/ou bruts, comme des madriers de mélèze ou des ossatures d’acier.
Édifice emblématique du parc, la grande serre abritera 140 arbres tropicaux et un vivarium peuplé de reptiles, amphibiens et invertébrés. Autre élément phare, l’immense volière de 1 450 m 2 et 11,50 m de haut qui prend place au pied du grand rocher de 65 m de haut situé à l’orée du bois et qui hébergera des oiseaux en plein vol. Elle se compose d’un immense filet en polyéthylène (1 466 m 2 ) et de câbles en inox tendus sur des poteaux en acier galvanisé, par l’intermédiaire de bielles. De nombreux faux rochers, de tailles et formes variées, sont bâtis in situ, à partir d’une armature métallique modelée recevant un apprêt en fibres synthétiques, puis une épaisse couche en béton, ensuite sculptée à la main. Enfin, l’ensemble du parc est assujetti à une démarche environnementale responsable, en termes de gestion des énergies et de l’eau, et de recyclage des matériaux, afin de satisfaire les besoins propres à un parc animalier
et végétal.

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