L’expérimentation E+C- est désormais bien avancée. Le bilan des opérations menées est nuancé: si 70 % atteignent le premier niveau carbone, très peu réussissent à passer le pallier C2.
Près de 700 opérations sont aujourd’hui évaluées dans l’observatoire E+C-. Essentiellement dans le secteur résidentiel – on compte une cinquantaine de bâtiments tertiaires. « Ils démontrent de manière générale une plus grande facilité à répondre aux critères énergétiques que sur l’empreinte carbone, qui est un sujet plus nouveau et plus difficile à appréhender », explique Emmanuel Acchiardi, sous-directeur de la qualité et du développement durable dans la construction à la DHUP. Sur les bâtiments labellisés, si 70 % atteignent le premier niveau carbone, très peu réussissent à passer le pallier C2. La majorité des opérations atteignant le seuil E2 C1. « Nous y arriverons progressivement », avance-t-il. D’autant que les données environnementales spécifiques de la base de données Inies sur les produits de construction et équipements sont de plus en plus disponibles, mais dans l’attente, ce sont encore des données par défaut qui majorent le poids carbone. On compte environ 2000 FDES et PEPs aujourd’hui.
L’heure est à la préparation de la future norme
Le délai pour finaliser la future RE2020 est court, mais « nous avançons de façon satisfaisante avec les acteurs, poursuit Emmanuel Acchiardi. Nous sommes actuellement dans la phase de concertation sur la méthode jusqu’en mai environ ». Les exigences réglementaires seront définies à l’automne. Celles-ci seront fixées en fonction des valeurs retenues pour l’expérimentation sur les échelles E et C. Les indicateurs font partie des sujets actuellement discutés, les acteurs s’accordent à dire que le travail sur l’enveloppe – à travers le Bbio – est essentiel à la performance énergétique et cet indicateur est aussi important que celui qui fixe la consommation d’énergie primaire maximale, le CEP.