En plus, en construction neuve, ils seront BEPOS dès 2021. Et, dans tous les bâtiments, il faudra atteindre et maintenir une bonne qualité d’air intérieur, tout en évitant les surchauffes même durant les épisodes de canicule.
La neutralité carbone du secteur du bâtiment en 2050, c’est une sorte de feuille de route que le gouvernement ressort régulièrement, sans qu’on y prête trop attention, tant ça semble lointain. En réalité, atteindre la neutralité carbone pour le parc des bâtiments de France en 2050 représente une tâche herculéenne. Le 24 septembre, Jack Azoulay, directeur de Cabinet d’Emmanuel Wargon, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, rappelait que 70% du parc des bâtiments de 2050 existent déjà aujourd’hui. Rénover édifices de toutes sortes pour atteindre la neutralité carbone implique une isolation massive, un remplacement des fenêtres et façades vitrées, des protections solaires, de la ventilation, la mise en œuvre de solutions de chauffage, de rafraîchissement et de production d’ECS à très faible consommation. En ce qui concerne la construction neuve, Jack Azoulay, rappelait que la RE2020 vise la neutralité carbone « native », en plus du Bepos, naturellement. S’il vise les niveaux E4C2 du label E+C-, cela imposera une totale reconception de notre construction neuve, notamment un retour à plus de parois opaques en tertiaire.
Est-ce que le mur-rideau tout en verre a vécu ?
Prenons la question calmement. Pour s’engager vers des bâtiments à la fois Bepos et décarbonés, il faut d’abord réduire les besoins d’énergie, ensuite utiliser des matériaux à faible charge carbone. Le mur-rideau en verre – devenu une sorte de standard mondial en tertiaire neuf et même lors des récentes rénovations de tours à La Défense – ne correspond pas à ces objectifs : concentration thermique en été qui impose de fortes charges de chaleur à absorber par de puissantes et gourmandes installations de climatisation, empreinte carbone non-négligeable. C’est au point que le maire de New York a décidé de les bannir de sa ville à compter de l’été 2019 en construction neuve. Souvenons-nous toutefois que le verre est indéfiniment recyclable, d’une part, que les toutes dernières technologies, comme le vitrage dynamique, offrent un remède à la surchauffe d’été et à l’éblouissement en hiver.
Les attraits des vitrages dynamiques
Pour les architectes, le principal attrait des vitrages dynamiques est qu’ils suppriment les protections solaires. Les architectes, obsédés par la recherche de transparence de leurs bâtiments, exigent des profilés de mur-rideaux de plus en plus minces pour faire disparaître les structures. Les industriels suivent : Schüco a été primé aux Awards de l’Innovation Batimat 2019 pour sa façade Schüco FWS 35 Panoramic Design. Cette façade à capot serreur repose sur des profilés de seulement 35 mm de largeur. Cette structure ultra-mince peut avantageusement être équipée par l’une des six offres de vitrages dynamiques disponibles en Europe : Suntuitive de Pleotint LLC utilisé en France par le transformateur verrier SECM, SageGlass de Saint-Gobain Glass, Econtrol, Halio d’AGC, Eyrise de Merck et la solution d’ombrage dynamique de Guardian Glass.
TECHNAL (hall 54, stand J033) dévoilera à BATIMAT sa FAÇADE E+C- ÉNERGIE POSITIVE BAS CARBONE qui transforme le vent, la pluie et le bruit en électricité. Réalisée à partir d’aluminium bas carbone recyclé CIRCAL 75R, composé d’au moins 75% de matières recyclées issues de menuiseries existantes, elle possède une empreinte carbone exceptionnellement basse et récolte de l’énergie : une multitude d’écailles/languettes piézoélectriques en aluminium s’animent sous l’effet des éléments naturels extérieurs - sons, gouttes d’eau, vent … - et produisent de l’électricité.